Incidence du logement en groupe des porcelets après sevrage - La Semaine Vétérinaire n° 1820 du 20/09/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1820 du 20/09/2019

PRATIQUE MIXTE

Formation

Auteur(s) : TANIT HALFON 

Une étude s’est intéressée à l’effet du mélange des porcelets entre portées en maternité sur les performances en post-sevrage. 30 truies Topigs 20, primipares et multipares, ont été incluses dans l’étude. Les porcelets issus de ces truies ont ensuite été divisés en deux groupes : un groupe alternatif (17 truies et leur portée, groupe A), dans lequel les porcelets étaient logés ensemble dès le cinquième jour suivant la mise bas, et un groupe contrôle (groupe C), dans lequel les individus d’une même portée n’avaient accès qu’à leur case de naissance. Au final, 330 porcelets ont été sevrés à 28 jours, puis transférés dans 30 cases post-sevrage1, à raison de 187 porcelets du groupe A et 143 du groupe C. Ceux du groupe A ont été placés avec des porcelets de portées mélangées en maternité, et ceux du groupe C avec des portées inconnues. L’analyse des résultats a montré que les porcelets issus du groupe A avaient pris significativement plus de poids pendant la première semaine post-sevrage que les individus issus du groupe C, un résultat conforme à de précédentes études. De plus, les porcelets du groupe C ont présenté après le sevrage un plus grand nombre de lésions sur la peau (museau, épaules, flancs), alors qu’avant sevrage il n’y avait pas de différence significative entre les individus des deux groupes. Ce constat tend à laisser penser que les porcelets mélangés avant sevrage vont présenter moins de stress en post-sevrage. Enfin, les porcelets du groupe A avaient un appétit plus marqué la première semaine suivant le sevrage que les animaux du groupe C. Ces deux résultats – meilleurs comportement social et consommation alimentaire – expliquent, pour les auteurs, les performances supérieures en post-sevrage des porcelets mélangés en maternité.

1 Un individu par case.

Article rédigé d’après une présentation faite aux 51es journées de la recherche porcine à Paris, les 5 et 6 février 2019 (C. van Kerschaver et coll., 51, 51-52).