Tout apprendre sur la faune sauvage - La Semaine Vétérinaire n° 1822 du 04/10/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1822 du 04/10/2019

FORMATION CONTINUE

ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

Un nouveau diplôme interécole sur la santé de la faune sauvage non captive est prévu pour l’automne 2020. Objectif : apporter des connaissances sur la gestion raisonnée de ces animaux.

Dans la continuité des formations Certifaune1 et EcoHealth qui étaient proposées respectivement à Oniris et à VetAgro Sup, une nouvelle formation diplômante sur la santé de la faune sauvage non captive est en cours d’élaboration. Coordonné par Oniris, ce diplôme interécoles (DIE) a pour objectif de permettre à des vétérinaires diplômés d’acquérir l’ensemble des connaissances et des compétences pour la gestion raisonnée de situations impliquant de la faune sauvage non captive, dans l’esprit du concept “Une seule santé”. Prévue pour un lancement en automne 2020, la formation vise plusieurs publics, comme l’explique Philippe Gourlay, vétérinaire épidémiologiste au Centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes d’Oniris. « Il s’agit du praticien qui peut être amené à prendre en charge un animal blessé, ou bien qui va conseiller les éleveurs de sa clientèle quant aux moyens de maîtrise des risques impliquant la faune sauvage à mettre en œuvre pour la protection de leurs exploitations, par exemple, explique-t-il. Les vétérinaires impliqués dans la surveillance épidémiologique des maladies de la faune sauvage et ceux travaillant en administrations sont aussi concernés. »

Une demande sociétale

En pratique, 140 heures de formation seront divisées en quatre modules théoriques, associés à un stage. Le vétérinaire y apprendra notamment les grands concepts santé des écosystèmes, de gestion des populations d’animaux sauvages non captifs, mais aussi à connaître l’ensemble des acteurs de terrain travaillant avec la faune sauvage. « Il sera ainsi mieux armé s’il est confronté à la gestion d’événements sanitaires impliquant la faune sauvage. Il y a de nombreux exemples passés, mais les événements récents relatifs à la peste porcine africaine ont montré l’intérêt de former les vétérinaires sur cette thématique, souligne notre confrère. Dans une société qui se préoccupe de plus en plus du bien-être, le public réclame que le praticien puisse prendre en charge un animal en détresse ou, a minima, donner des conseils quant à la conduite à tenir face à ce genre de situation. La demande émane aussi des responsables de centres de soins. »

1 Formation continue vétérinaire relative à la réhabilitation de la faune sauvage européenne autochtone européenne.