Un scanner en partage - La Semaine Vétérinaire n° 1822 du 04/10/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1822 du 04/10/2019

VIE PROFESSIONNELLE

PRATIQUE CANINE

L'ACTU

Auteur(s) : TANIT HALFON 

Plusieurs établissements vétérinaires de la Vienne se sont associés pour créer Pictavet, une structure d’imagerie équipée d’un scanner, en réponse à un besoin de proximité géographique.

La région de Poitiers dispose désormais d’un scanner pour animaux de compagnie. À l’initiative de ce projet, un collectif regroupant près de 50 % des structures vétérinaires de la Vienne, ainsi que des cliniques des Deux-Sèvres et de l’Indre-et-Loire. « En offrant aux praticiens une solution locale de fourniture d’image scanner, le projet Pictavet Scanner 1 entendait d’abord réduire les contraintes logistiques pour les propriétaires d’animaux, qui avaient 1 h 30 de transport pour rejoindre une clinique de référé équipée », explique Thibaud Masure, praticien à Saint-Maurice-la-Clouère, et associé au projet. Mais pas seulement. « Que le vétérinaire fasse ou pas du référé, il aura la possibilité d’assurer plus directement la continuité de certains soins. » Ainsi, à l’instar de ce qui se fait en médecine humaine, une fois le scanner effectué, le propriétaire repartira chez son vétérinaire traitant, qui décidera alors de la suite à donner. « Le vétérinaire dispose librement du rapport de lecture, mais il y aura forcément chez chacun un affinement du diagnostic et de nouvelles propositions d’actes », ajoute notre confrère.

Une dizaine de vétérinaires se relaient

Ouvert au public depuis le 8 juillet, le centre est situé dans un ancien local d’imagerie médicale humaine, au sein de la technopôle du Futuroscope. Sur place, une manipulatrice radio garantit le respect des procédures d’utilisation du scanner, et une dizaine de vétérinaires adhérents au projet se relaient sous la forme de vacation pour gérer l’accueil des clients et les anesthésies des animaux. Pour la lecture des images, le collectif s’est joint les services de VeDim, une société de téléradiologie vétérinaire. « Sur le plan juridique, nous avons créé une société à capital ouvert à tout vétérinaire désireux d’investir ou de s’investir dans le scanner, précise Thibaud Masure. Mais ce projet n’est pas restreint, il n’y a pas d’obligation quant au nombre de parts à prendre et encore moins d’être associé pour envoyer un patient ». Pour en savoir plus, une soirée de présentation est prévue le 26 septembre.

1 pictavet.com.