Que pensez-vous des formations en bien-être animal ?
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Auteur(s) : CHANTAL BÉRAUD
SE FORMER AU BIEN-ÊTRE ANIMAL (BEA) EST INDISPENSABLE
Parmi les formations en BEA existantes, le parcours Auxiliaire conseil en comportement et BEA, proposé par l’Afvac1, Apform et Zoopsy, permet depuis cette année de former les auxiliaires spécialisés vétérinaires. Améliorer le BEA au sein de nos cliniques nécessite en effet l’implication de l’ensemble de l’équipe médicale. Car, si nos clients peuvent difficilement juger de notre degré de compétence, ils sont en revanche capables d’évaluer le niveau de la prise en charge de leur animal et l’attention que l’on porte à leur qualité de vie. Ces critères se révèlent d’ailleurs déterminants dans le choix du praticien. Le BEA est aussi un levier de croissance économique pour nos structures. De nombreuses évolutions sont en effet possibles, sans la réalisation de lourds investissements : notamment en matière d’accueil, d’organisation des consultations, de prise en charge de la douleur et de qualité de l’hospitalisation. •
1 Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie.
Guillaume Sarcey
LE BEA, UN ATOUT DE VALORISATION AUPRÈS DES CLIENTS
Tous les vétérinaires sont comme M. Jourdain, qui faisait de la prose sans le savoir. Je veux dire par là qu’ils sont compétents en BEA, puisqu’ils sont chargés des santés mentale et physique des animaux, qui sont les clés principales du BEA. Cependant, ils devraient peut-être mieux communiquer auprès de leur clientèle, pour être plus clairement identifiés comme des experts dans ce domaine. Toutes les formations sur cette thématique sont des outils de valorisation auprès des clients. Dans mon cas, j’ai créé un bureau d’études (Animal Welfare Consulting) consacré à des missions de consultance et de formations sur les questions de BEA. Je travaille en réseau avec de nombreux confrères, et nous sommes ainsi à même d’évaluer et d’améliorer le BEA. Des formations in situ prennent en compte les contraintes réelles imposées aux animaux. Le BEA en tant qu’approche globale par le vétérinaire étend la réflexion sur le plan déontologique, en particulier autour de la maltraitance animale. • Dominique Autier-Dérian
AU-DELÀ DE LA FORMATION, IL FAUDRAIT AGIR !
Étant sortie de Maisons-Alfort en 1988, notre enseignement de l’époque à l’école ne comprenait aucun module sur le BEA. Aujourd’hui, il existe des formations intéressantes, mais il nous est difficile de nous former, car cela fait cinq ans que nous ne trouvons pas de remplaçant ! Cela ne nous empêche pas d’essayer d’améliorer notre pratique au quotidien. Par exemple, la salle d’attente comprend un coin séparé pour les félins, plus tranquille, avec un arbre à chats. Nous employons aussi des sprays de phéromones pour l’intérieur des cages, mais les résultats sont malheureusement mitigés ! Nous lisons également régulièrement des articles, pour trouver d’autres idées novatrices. Et nous adaptons certains soins, après les avoir appliqués sur nos propres animaux… Cette démarche est d’autant plus importante qu’actuellement le BEA fait l’objet d’information grand public, de débats sur les réseaux sociaux… Néanmoins, je trouve que des progrès restent à accomplir pour les animaux de rente. • Nathalie Mersch