Edito
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
Rassembler, partager, rechercher » est la volonté du Répaas, qui regroupe trois organisations professionnelles vétérinaires1. Le retour au vert est une demande sociétale. Les questions autour de la phyto-aromathérapie restent nombreuses : quid de l’utilisation des plantes médicinales en productions animales ? Quelle validité scientifique ? Quels risques ? Etc. Le Répaas met ainsi en réseau tous les vétérinaires qui travaillent en phytothérapie. C’est une excellente initiative, avec des objectifs d’améliorer, de valider la sécurité, la qualité, la traçabilité, les données concernant l’efficacité de la phytothérapie.
Sandrine Le Feur, députée La République en marche (Finistère), attirait récemment l’attention du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation sur le sujet du soin des animaux par les plantes. « Les contraintes fixées par cette réglementation sont proportionnées aux risques, afin d’offrir de solides garanties pour la santé animale, le bien-être animal, la sécurité de l’utilisateur et, dans le cas de médicaments vétérinaires administrés à des animaux producteurs de denrées alimentaires, pour la sécurité du consommateur des denrées issues des animaux », répond le ministre. Si très peu de médicaments à base de plantes ont actuellement une autorisation de mise sur le marché en médecine vétérinaire, les préparations magistrales, qui sont réalisées sur ordonnance, sont autorisées. Un des enjeux à venir sera en effet d’ordre réglementaire.
En outre, la Commission européenne établira un rapport d’ici 2027 sur les produits à base de plantes. « Les autorités françaises poursuivent leurs travaux, afin de pouvoir être en mesure de porter à nouveau ce dossier sur le plan européen, si possible avant cette échéance de 2027 ». Le feu passe au vert pour avancer dans notre profession : « La création d’un réseau des vétérinaires phytothérapeutes, le Répaas, par exemple, a également été subventionnés dans ce cadre, rappelle le ministre. Enfin, au niveau des écoles nationales vétérinaires, un diplôme interécoles spécifique a été mis en place, le DIE en phytothérapie vétérinaire. Il vise en particulier, comme le Répaas, à former davantage de vétérinaires à cette pratique et à leur mettre à disposition des outils, de manière à ce qu’ils puissent répondre à la demande des éleveurs dans ce domaine ». ●
1 Lire page 15 de ce numéro.