Rencontrez-vous des difficultés à céder votre clientèle ?
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Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL
MON OFFRE NE FAIT PAS RÊVER LES JEUNES
Une annonce a été mise en ligne il y a 6 mois pour céder ma clientèle, sans grand succès. Malgré une nouvelle tentative il y a un mois, à ce jour, je n’ai reçu qu’une réponse. La conjoncture actuelle ne facilite pas les choses. Ma façon de travailler ne semble pas séduire la nouvelle génération. Elle est quelque peu désuète. Je travaille seul avec une ou deux auxiliaires spécialisées vétérinaires (ASV) dans une petite structure à taille humaine qui est cependant très rentable et rémunératrice. Je comprends que les jeunes souhaitent travailler moins, en équipe et de façon très organisée au sein de grandes structures qui proposent des plateaux techniques très pointus, coûteuxet stressants à rembourser. Mon offre ne fait pas rêver les jeunes vétérinaires. Pourtant, je me suis organisé afin de me dégager du temps pour de nombreux loisirs et partir huit semaines en vacances tous les ans. Ainsi, le vétérinaire libéral peut rester fidèle à ses valeurs originelles : être libre, autonome et indépendant, en dehors des cliniques et hôpitaux déshumanisés et autres réseaux dont l’effet de concentration relâche le maillage vétérinaire, en particulier en milieu rural, et participe à la désertification des services dans les territoires. • Philippe Crenne
LA JEUNE GÉNÉRATION VEUT TRAVAILLER AUTREMENT
Iy a quatre mois, mon annonce a été publiée sur Internet dans le but de céder ma clientèle issue d’une activité canine. Elle a été consultée de nombreuses fois, mais cela n’a pas donné lieu à des appels. Il est possible qu’elle soit mal libellée ou qu’il s’agisse d’un manque de motivation. Pourtant, ma clinique est située à seulement 20 minutes de Toulouse dans une commune qui compte 4 500 habitants. Ma clientèle strictement canine a un réel potentiel équin, mais j’ai cru comprendre que l’activité rurale faisait fuir pas mal de monde. La jeune génération veut travailler autrement. Je me laisse encore quelque temps. Il est possible que mon offre intéresse un potentiel repreneur. Dans le cas contraire, je pense fermer mon cabinet. Je pourrais envisager de vendre mon matériel et de convertir ma clinique en habitation. • Charles Ohayon
MA CLINIQUE FONCTIONNE BIEN ET EST RENTABLE
Mon annonce a été postée sur plusieurs supports dès fin juin. J’ai aussi tenté de la publier sur Facebook en espérant que le bouche-à-oreille fonctionne avec mes amis vétérinaires. Mon offre est assez particulière parce que je vends ma clientèle et les murs avec la clinique et une habitation. Ma clinique est une structure plutôt familiale dans une ville assez cotée, proche de Paris. Elle fonctionne bien et est rentable. Je suis la seule vétérinaire sur Chennevières-sur-Marne. J’ai été approchée par de potentiels acheteurs dont des grosses structures. Mais je pense que mon profil ne correspond pas à ce qu’ils recherchent. Je travaille seule avec une ASV et l’option du salariat ne me séduit pas. J’ai même envisagé de baisser mon prix de vente de 50 %. Malgré plusieurs visites, aucune offre ne m’a été soumise à ce jour. Étant dans l’urgence, j’envisage de céder mon habitation et ma clinique, mais sans ma clientèle. • Marlène Lombard