Demain à la une - La Semaine Vétérinaire n° 1829 du 08/11/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1829 du 08/11/2019

Edito

Auteur(s) : TANIT HALFON 

En 1762 était créée, à Lyon, l’école pour le traitement des maladies des bestiaux. à cette époque, un besoin en compétences pour traiter les maladies contagieuses des équidés civils et militaires, mais aussi des animaux de rente se faisait sentir1. Il faudra cependant attendre la loi du 17 juin 1938 pour que l’exercice du métier ne soit réservé qu’aux seuls diplômés des écoles vétérinaires. Après un long départ, la profession vétérinaire était enfin née. La suite est connue : la médecine et la chirurgie des petits animaux de compagnie ont pris de l’ampleur, et le praticien rural a progressivement laissé sa place au profit du praticien canin, soignant les chiens et les chats des foyers. Une évolution quantifiée dans l’Atlas démographique de la profession vétérinaire2, dont la dernière édition montre que 70 % des vétérinaires en 2018 exercent de manière exclusive ou prédominante la médecine et la chirurgie des animaux de compagnie. Et demain ? Une partie de la réponse est à chercher du côté de Vetfuturs, qui ne vise rien de moins que de définir un plan d’avenir pour la profession à l’horizon 2030. Une démarche prospective donc, qui a été menée à son terme avec la publication d’un livre blanc3 qui présente les chemins à prendre. Ils sont connus : répondre aux nouvelles préoccupations sociétales en faveur du bien-être animal et de la biodiversité, intégrer les nouvelles technologies dans l’activité de soin, adapter les entreprises aux évolutions de la société, ajuster le recrutement et la formation initiale aux besoins de la profession, etc. Mais peut-être le plus important sera-t-il de trouver un moyen de se faire mieux entendre, et surtout comprendre, par la société et les politiques. Somme toute, il s’agit de trouver sa voie, comme sa voix. Nul doute, et l’histoire peut en témoigner, que le vétérinaire a toutes les capacités pour prendre en main son destin. La preuve en 2030. ●

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2 bit.ly/2NkLoes

3 Lire pages 10 à 12 de ce numéro.