Un nouveau diplôme de chirurgie, interactif et axé sur les urgences

Une nouvelle formation de chirurgie, organisée par l’École nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), est proposée aux praticiens, décernant le diplôme d’école de chirurgie et pratiques interventionnelles en situation d’urgence (chien, chat, nouveaux animaux de compagnie). Sa création est née du constat que le vétérinaire généraliste est souvent confronté à des situations d’urgence chirurgicale et qu’il est généralement le seul intervenant, l’envoi vers des centres spécialisés n’étant pas toujours possible. Or ces situations demandent une prise en charge particulière (décision rapide dans un contexte critique), peu enseignée en formation initiale.

De la chirurgie, mais pas seulement

Y seront ainsi abordées de nombreuses situations, regroupant diverses disciplines, fréquemment rencontrées en clientèle : plaies, hémo-abdomen, uropéritoine, obstruction digestive à la suite d’un corps étranger, paralysie laryngée, dystocie, traumatisme facial, luxation du globe oculaire, fractures, etc. Au-delà du geste chirurgical en lui-même, et ne se substituant pas à la chirurgie de spécialité, le programme prévoit aussi l’acquisition du raisonnement particulier à adopter en situation d’urgence, la prescription raisonnée d’examens complémentaires dans des délais cohérents, les premiers soins, les particularités de l’anesthésie chez un animal instable, l’alliance thérapeutique avec le propriétaire dans le cadre d’une prise de décision partagée et éthique.

La chirurgie d’urgence englobe des techniques de chirurgie générale

Bien qu’anglée sur les urgences, la formation se veut avant tout généraliste. « C’est à ma connaissance la seule formation de chirurgie non spécialisée après le cursus initial accessible à tous les praticiens », souligne Véronique Viateau, maître de conférences en chirurgie à l’ENVA, qui a participé à l’élaboration de ce diplôme. « Compte tenu des différents degrés d’urgence, certaines autorisant un report du geste chirurgical de 24 à 72 heures, nous y aborderons de nombreuses indications chirurgicales générales, comme l’entéro-anastomose intestinale », précise-t-elle. Orientées sur la pratique et l’interactivité avec les participants, 60 heures sur les 145 du programme seront consacrées à l’entraînement au geste technique (majoritairement sur pièces cadavériques) et à des ateliers (analyses et discussions sur des cas cliniques). « Nous avons la volonté de développer au maximum la participation de l’apprenant », insiste Véronique Viateau. Les cours débuteront en mars 2020, sous forme de six séminaires de trois jours, à raison de trois séminaires par an.
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Programme complet et modalités : bit.ly/2p8XE8A.