DOSSIER
PRATIQUE MIXTE
L'ACTU
Le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) fête ses 20 ans d’existence en 2019. Un bel anniversaire et l’occasion de retracer les grandes étapes qui ont présidé à la naissance de l’épidémiosurveillance équine, jusqu’à son succès actuel. Plusieurs piliers de ce réseau et experts reconnus dans le secteur de la santé équine s’associent également à l’événement en témoignant, pour La Semaine Vétérinaire, de leur engagement dans ce domaine.
La filière équine n’est pas à l’abri de la résurgence de maladies infectieuses ou encore de la flambée de foyers concernant des agents pathogènes signalés dans l’Hexagone. La filière s’est progressivement structurée ces dernières années pour faire face à ces risques qui ont des conséquences sanitaires, mais aussi économiques, tant les échanges de chevaux s’internationalisent. Dans ce cadre, le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) s’est réorganisé pour s’adapter à la nouvelle donne sanitaire, sous la direction de notre consœur Christel Marcillaud-Pitel et la présidence de notre confrère Jean-Yves Gauchot.
Aujourd’hui, plus de 850 vétérinaires sentinelles font office de véritables antennes de veille lorsqu’un cas ou un foyer de maladie infectieuse se développe au sein d’une écurie, d’un centre équestre ou chez un propriétaire de chevaux. Les vétérinaires jouent en effet un rôle essentiel dans la gestion de ces affections.
Créé en 1999, le Respe a fait évoluer ses statuts en 2008 pour suivre les changements du contexte sanitaire de la filière. La crise de l’artérite virale, en 2007, avait servi de catalyseur en élargissant la problématique des risques sanitaires à toute la filière. La filière socioprofessionnelle du cheval a pris la mesure de l’importance du Respe ; en témoignent le développement des actions de l’association et la réunion des différentes facettes de la filière équine en son sein.
Les vétérinaires sentinelles du Respe constituent le premier maillon de la déclaration. Il existe une cellule de crise au sein du Respe, qui travaille lorsqu’un agent pathogène pose problème. La mise en place de cette cellule de crise du Respe regroupe toutes les instances, et permet de prendre les meilleures décisions possible et d’assurer une bonne communication lors d’épizootie. L’information est diffusée en temps réel auprès des vétérinaires, des instances officielles, des laboratoires et des socioprofessionnels.
Le Respe s’est structuré au fil des années en différents collèges qui participent activement au suivi des maladies équines et à la recherche, toujours dans l’objectif de répondre aux besoins de terrain (frise ci-dessus). Le Respe est un vivier potentiel d’études, en raison de la richesse des informations et des données dont il est susceptible de disposer.
De nouveaux outils ont été développés par le Respe pour apporter réactivité et mise en réseau de toute la filière. Vigirespe, créé en 2011, recouvre une procédure de déclaration ouverte à tous les acteurs de la filière. Cet outil comporte deux volets, dont l’un est destiné aux socioprofessionnels. Le second, consultatif, offre la possibilité de disposer d’un accès à l’état sanitaire d’une zone donnée.
Le Respe a pris une dimension internationale. Il participe à l’organisation d’événements et de grands rassemblements, comme les jeux équestres mondiaux, qui ont eu lieu en Normandie en 2014, auxquels il a apporté son soutien.
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FOCUS SUR DES MALADIES PRÉSENTES
ET DES MENACES