Edito
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
Le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) a 20 ans ! Un bel âge que nous avons voulu célébrer avec ce numéro spécial de La Semaine Vétérinaire. Sur tous les fronts des maladies infectieuses, mais aussi par une approche syndromique des affections équines et de la recherche, ce réseau montre une belle dynamique et des concrétisations de terrain. Récemment encore, face aux foyers de grippe équine survenus en France. Car le risque est toujours là, comme l’illustre l’épizootie de cette année, dont les conséquences ont été bien amorties sur l’Hexagone, non seulement grâce à la couverture vaccinale qui permet d’atténuer la portée d’une telle diffusion virale, mais aussi grâce à l’organisation particulièrement efficace du réseau sanitaire français. Le Respe, qui en est le pilier, a mis en place une cellule de crise regroupant les principales instances de la filière équine pour limiter la dissémination massive du virus. Cette gestion est particulièrement efficace, car elle allie réactivité, communication, expertise, et fédère tous les acteurs de la filière. La souche qui a circulé est un groupe taxonomique non détecté sur le territoire français depuis l’épizootie à Grosbois, dans le Val-de-Marne, en 2009 (cluster Florida clade 1). Les souches ont évolué depuis 10 ans, rappelant ainsi toute la pertinence d’une veille continue et de la recherche scientifique.
Aujourd’hui, plus de 850 vétérinaires sentinelles font office de véritables antennes lorsqu’un cas ou un foyer de maladie infectieuse se développe au sein d’une écurie, d’un centre équestre ou chez un propriétaire de chevaux. Les vétérinaires jouent en effet un rôle essentiel dans la gestion de ces affections. Alors souhaitons que ce réseau bénéficie de la structuration et des appuis qu’il mérite et se développe également en dehors de nos frontières. ●
À lire pages 33 à 45 de ce numéro.