Le vent tourne ! - La Semaine Vétérinaire n° 1832 du 29/11/2019
La Semaine Vétérinaire n° 1832 du 29/11/2019

Edito

Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL 

Le moment de se souhaiter une belle et heureuse année approche à grands pas. Avec janvier arrivera le bilan de la période écoulée. 2019 a-t-elle été réellement une bonne année pour la profession ? Certains événements l’auront marquée : le mécontentement grandissant lié à la réforme des retraites, la disparition de la clinique vétérinaire mixte de la petite commune de Couiza (Aude) en juillet, qui pose à nouveau la question du maintien du maillage vétérinaire, l’affaire de la vétérinaire Carine Heid (L 86), violemment agressée dans sa clinique en juin par une cliente… Cette liste, malheureusement non exhaustive, pourrait laisser peu de place à l’optimisme. Mais voyons le verre à moitié plein. Pour une fois. L’actualité nous permet d’entrevoir que les préoccupations vétérinaires trouvent un écho (enfin ?) auprès des décideurs politiques. Non plus, à côté de celles des médecins ou des pharmaciens. Les “véritables” sources d’inquiétudes de la profession semblent être abordées sans filtre. Par exemple, Bruno Ferreira, directeur général de l’alimentation, annonce le soutien du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation au projet Calypso, une plateforme de collecte et de stockage de données pour les vétérinaires, pilotée par l’association Adelie. Nouvelle à prendre avec des pincettes ? Le cadre reste encore à préciser. Par ailleurs, dans les médias, il ne s’agit plus d’une hypothétique disparition du vétérinaire rural. Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, Jacques Guérin, président de l’Ordre, rappelle notamment que les signaux d’alerte ne sont pas à négliger. Dans le même temps, certains sénateurs interrogent le gouvernement sur la fragilisation du maillage vétérinaire. Cette question est portée sur grand écran avec le film Les Vétos afin de montrer au public les coulisses (les difficultés) d’une petite clinique vétérinaire de campagne, loin des clichés. Alors, simple effet de mode ou le vétérinaire s’invite-t-il dans les débats de société ? Espérons que l’année 2020 arrive avec son lot de bonnes propositions, que les vétérinaires soient mieux écoutés. Rendez-vous en 2020 à l’heure du premier bilan de l’année écoulée. Quel sera-t-il ? à ce stade, il serait sans doute plus facile de deviner le contenu d’une lettre au Père Noël ! ●