RÉUNION SYNDICALE
ACTU
Auteur(s) : TANIT HALFON
L’assemblée générale du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire s’est tenue fin novembre autour de son président, Olivier Lapôtre, qui pointe un manque de reconnaissance de la profession.
Lors de la dernière assemblée générale du Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV), le 22 novembre à Marseille (Bouches-du-Rhône), la communication avec l’administration centrale est apparue comme un enjeu majeur pour les acteurs de terrain. En témoigne la querelle au sujet de la rémunération des vétérinaires inspecteurs contractuels (de leur vrai nom, vétérinaires inspecteurs non titulaires, VINT). Ces derniers souffrent notamment d’une différence de rémunération avec les ISPV, une situation dénoncée de longue date par le syndicat, non sans conséquence sur l’attractivité des postes, plus particulièrement en abattoir. Fin décembre 2018, le service des ressources humaines du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avait informé, par e-mail, les vétérinaires contractuels d’une hausse de leur salaire au moyen d’une revalorisation de 10 points du seuil indiciaire de recrutement1. Sauf que… « Le cadeau du ministre se traduit par la disparition de l’augmentation régulière de 30 points d’indice en 2019 et 2020. C’est un cadeau empoisonné », a martelé Olivier Lapôtre, président du SNISPV. En clair, l’attribution des 10 points a été accompagnée d’une remise à zéro en 2018 de l’ancienneté des contractuels, dont le salaire est normalement réévalué de 30 points tous les trois ans, à chaque changement d’échelon. La prochaine hausse n’aura donc lieu qu’au 1er janvier 2021. Conséquence directe : une perte de salaires pour certains.
Jean-Pascal Fayolle, chef du service des ressources humaines du ministère de l’Agriculture, présent à l’assemblée générale, s’est vivement défendu d’une quelconque volonté de cacher cette information, prétextant un problème de compréhension. Dans ce contexte, il s’est engagé à reprendre les discussions avec le syndicat, même s’il souligne que les négociations risquent de se heurter aux contraintes budgétaires. Ce moment de tension n’a pas empêché les discussions de se poursuivre plus sereinement, avec Loïc Évain, directeur général de l’alimentation, qui a listé, point par point, les actions mises en œuvre par la DGAL pour faciliter le travail des services déconcentrés. « Un énorme travail a été fait, mais il reste encore beaucoup à accomplir », a-t-il reconnu, en évoquant la gestion des crises. Il a aussi mis en avant l’implication massive de la DGAL dans la réforme de l’organisation territoriale de l’État, notamment dans la constitution des secrétariats généraux pour les services déconcentrés2.Un point de tension pour les acteurs de terrain, comme l’a évoqué un agent de la direction départementale de la protection des populations (DDDP) : «
Quelle efficience dans notre fonctionnement quotidien, mais aussi en cas de gestion de crise
?, a-t-il demandé. Dans de telles circonstances, il faudra sensibiliser ces secrétariats qui ne sont plus chez nous, à avoir une réactivité suffisante. » L’avenir nous le dira.
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UN MANQUE D’ÉCOUTE