MANAGEMENT
ÉCO GESTION
Auteur(s) : FRANÇOISE SIGOT
Des collaborateurs qui se sentent bien avec leurs collègues, leur hiérarchie, mais aussi dans leur poste de travail sont toujours plus épanouis et efficaces. Pour s’en assurer, une démarche consiste à mesurer leur bien-être dans la clinique.
Pierre-Marie Cadot est catégorique : « Si l’équipe va bien, les résultats sont meilleurs », affirmait-il lors d’un des ateliers organisés durant le forum Ergone1. C’est pourquoi il a mis en place, au sein de son entreprise, une démarche de progrès visant, d’abord, à mesurer le bien-être de ses collaborateurs et, in fine, à améliorer le cadre de travail au regard des retours de l’équipe. Baptisé Baromètre du bien vivre dans l’entreprise, cet outil est maintenant en place depuis plusieurs années chez SeineVet et il participe grandement au maintien d’une ambiance de travail positive et, par ricochet, à la fidélisation des salariés, spécialement les jeunes générations, très sensibles au bien-être au travail.
Sur la forme, il s’agit d’un questionnaire proposé une fois par an à l’ensemble des collaborateurs de l’entreprise. « L’idéal serait même de le remplir deux fois par an, mais nous manquons de temps », estime Pierre-Marie Cadot. Aujourd’hui nominatif, cet outil était, dans un premier temps, anonyme. « Lorsqu’on le met en place, il vaut mieux opter pour l’anonymat, mais ensuite, une fois que les collaborateurs sont en confiance et mesurent l’apport de la démarche, on peut lever cet anonymat », analyse l’associé de la clinique SeineVet. Chaque collaborateur prend ainsi le temps de répondre à 10 questions qui sont les mêmes chaque année, afin de pouvoir comparer les résultats. Pour s’exprimer, il attribue une note de 1 à 10 à chacune d’entre elles et, s’il estime qu’un item mérite une note inférieure à la moyenne, il est invité à en préciser les raisons et à formuler des propositions d’amélioration. « Notre objectif est d’évaluer la qua lité de vie au travail à travers différents paramètres comme la motivation, la considération portée par l’employeur, par les collègues ou encore le rythme de travail, ou la qualité de l’information que nous délivrons à notre équipe », précise Pierre-Marie Cadot.
L’intérêt d’opter pour une dizaine de questions précises est double : elles ne mobilisent pas les collaborateurs trop longtemps et permettent aux associés de la clinique de voir rapidement comment leurs équipes se positionnent sur les points clé du bien-être dans l’entreprise. C’est donc au cours d’une réunion avec l’ensemble des associés que le questionnaire est dépouillé et que des solutions sont, si nécessaire, actées. Vient ensuite, le temps de la restitution, une étape indispensable, pour montrer aux collaborateurs que leurs réponses ont bien été entendues, même si tous les signaux sont au vert. « Nous les réunissons sur leurs horaires de travail et c’est là que nous annonçons les décisions
», indique Pierre-Marie Cadot. La valeur ajoutée de la qualité de vie dans l’entreprise se conjugue au pluriel. «
Elle donne du sens, elle apporte une bienveillance fédérative, elle rassure individuellement et collectivement les collaborateurs et, surtout, elle fidélise
», égraine l’associé de SeineVet. Un processus bien rodé et apprécié. En effet, jusque-là, aucun collaborateur n’a refusé de se prêter à cet exercice adopté pour longtemps.
•
1 À Lyon, les 10 et 11 octobre derniers.