Le soin est un humanisme

Avec ce titre, on ne pouvait espérer meilleur coup de projecteur¹ sur la profession vétérinaire. On peut également se réjouir que le film s’attache à décrire l’exercice en milieu rural, l’engagement que cela réclame et toutes les difficultés auquel il est confronté. Il en avait besoin. Il ne s’agit pas pour autant d’un documentaire. Si la jeune réalisatrice nourrit une sincère admiration pour notre profession et prend beaucoup de soin à ne pas la trahir, elle n’en suit pas moins les codes de la comédie familiale qui romance, enjolive, simplifie et ne renonce pas tout à fait aux clichés. Ses partis pris toutefois – le récit d’apprentissage d’une brillante diplômée se destinant à la recherche qui va finalement préférer exercer à la campagne, la crédibilité de Clovis Cornillac dans le rôle du praticien débordé que la jeune femme épaule, la tendresse chaleureuse qui innerve tout le film – sont assez sincères et adroits pour sensibiliser le grand public et, pourquoi pas, susciter des vocations. Ajoutons qu’à travers sa peinture d’une certaine réalité professionnelle la fiction souligne deux qualités du “véto” : son humanité et son rôle social au sein de la communauté. Seraient-elles trop naïves et démodées pour que les vétérinaires ne les mettent pas eux-mêmes davantage en avant ? Qu’elles orientent finalement le choix de la jeune héroïne du film suggère au contraire qu’elles ont de l’avenir.
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¹ Voir La Semaine Vétérinaire n° 1832 du 29/11/2019, pages 10 à 12.

Les Vétos de Julie Manoukian, avec Clovis Cornillac, Noémie Schmidt, Michel Jonasz, Carole Franck, Matthieu Sampeur, 1 h 32, sortie le 1^er janvier.