FILM
COMMUNAUTÉ VÉTÉRINAIRE
Imaginé il y a un siècle par l’écrivain anglais Hugh Lofting (1886-1947), le Dr Dolittle reprend du service sur nos écrans. Après Rex Harrison en 1967 et Eddie Murphy en 1998 et 2001, c’est Robert Downey Jr., Auréolé du succès des films Marvel, qui interprète le rôle du fantaisiste (et misanthrope) médecin, vétérinaire et communicant animalier dans cette coûteuse production où les animaux de synthèse sont aussi réalistes qu’anthropomorphes et bavards.
Depuis la mort tragique de sa femme, Dolittle vit enfermé dans son manoir et ne veut plus avoir affaire aux humains. Appelé d’urgence à porter secours à la jeune reine (Victoria) qui se meurt d’un mal mystérieux - en réalité un empoisonnement à la belladone -, l’extravagant personnage, escorté de sa ménagerie personnelle et d’un jeune admirateur, s’embarque pour l’île de l’arbre d’éden en quête de l’antidote. Dans les pas du Septième Voyage de Sinbad (1958), le film nous entraîne dans des aventures fantastiques qui peinent à émerveiller malgré l’enchaînement des péripéties, l’humour des animaux et des situations baroques (Dolittle amadoue un dragon en le soulageant d’un fécalome lié à l’ingestion d’une cornemuse). Si l’initiation du jeune assistant exalte l’éveil d’une vocation vétérinaire, cette adaptation, divertissante mais pas inoubliable, manque surtout l’occasion de redonner une pertinence à la figure de l’omnipraticien et multi-interprète en prenant mieux en compte l’évolution de notre sensibilité aux animaux.
Le voyage du Dr Dolittle de Stephen Gaghan, Avec Robert Downey Jr., Antonio Banderas, Michael Sheen, États-Unis, 1 h 41, sortie le 5 février.