PET FOOD
PHARMACIE
Auteur(s) : VALENTINE CHAMARD
Avec ses dernières formules de croquettes pour chien, le laboratoire achève la transformation de l’ensemble de sa gamme de pet food, qui se veut qualitative, écologique et différenciante pour les vétérinaires.
Un aliment vétérinaire qui apporte le meilleur de l’océan aux animaux. Telle est la devise de la gamme Specific de Dechra, qui, avec le lancement des nouveaux aliments secs pour chiens, achève sa transformation vers une gamme « avec une vraie valeur ajoutée, offrant une véritable différenciation », annonce Marc-Olivier Leconte, directeur de la business unit nutrition chez Dechra. Le laboratoire a en effet repensé son offre en s’appuyant sur trois axes : des formules à base d’ingrédients marins, riches en acides gras oméga 3 et protéines hautement digestibles, dans des formats pratiques, le tout dans une démarche de développement durable. Le laboratoire a notamment recours au krill (qui n’est pas concerné par la surpêche) pour ses aliments secs thérapeutiques, dans lequel les acides eicosapentaénoïque (EPA) et docosahexaénoïque (DHA) sont encore plus biodisponibles que chez le poisson, car sous forme de phospholipides, renfermant en plus un antioxydant puissant, l’astaxanthine. De la pulpe de betterave est ajoutée pour favoriser la santé digestive et les antioxydants utilisés pour la conservation sont d’origine naturelle (vitamine C, tocophérols, extrait de romarin). Les minéraux sont chélatés pour en augmenter l’assimilation et éviter les interactions entre eux. Pour l’écoresponsabilité, les matières premières sont d’origine européenne, avec des écolabels, et traçables, les emballages ont été pensés pour utiliser moins de plastique. Dechra soutient également le programme The Ocean Cleanup. « Avec ces nouveaux aliments, Dechra souhaite devenir le support privilégié pour accompagner les vétérinaires dans ses recommandations dans un secteur concurrentiel, explique Annelise Nguyen, cheffe de produit, tout en offrant la gamme la plus abordable du marché vétérinaire ».
Les acides gras polyinsaturés sont essentiels pour les mammifères, car ils ne savent pas les synthétiser. Deux familles, les oméga 3 (présents dans le colza, le lin, les poissons gras, le krill, les algues) et les oméga 6 (tournesol, viandes issues d’élevage intensif) sont en compétition avec la même enzyme pour leur assimilation dans l’organisme (passer d’une chaîne courte à une chaîne longue). Or les deux n’ont pas les mêmes effets sur l’organisme, avec un effet pro-inflammatoire pour les oméga 6, tandis que les oméga 3 ont un effet anti-inflammatoire (avec des bénéfices lors d’urolithiase, de maladie rénale chronique, d’atopie, d’arthrose, de cancer, à des doses élevées, de l’ordre de 45 et 200 mg/kg d’EPA-DHA). « Le ratio idéal serait de 4/1 pour les oméga 6, or les apports chez l’humain sont actuellement plus de l’ordre de 20/1 », souligne Charlotte Devaux, vétérinaire nutritionniste, à l’occasion d’une conférence organisée par Dechra. D’où l’importance de rétablir un bon équilibre entre les deux. Elle précise aussi que ces acides gras sont sensibles à l’oxydation et à la chaleur. Elle déconseille ainsi les flacons pompes au profit de gélules ou d’un aliment qui en contient (conserver les paquets de croquettes pendant 1 mois ; en cas d’achat de gros sacs, les congeler).