LABORATOIRE
PHARMACIE
Auteur(s) : TANIT HALFON
Avec 60 % de son chiffre d’affaires représenté par la pharmacie vétérinaire, et une ambition de rachat d’autorisation de mise sur le marché, le laboratoire affirme sa place dans le secteur de la santé animale.
Avec 12 millions de chiffre d’affaires, un doublement de la superficie des bureaux et trois nouvelles arrivées, l’année 2019 a été bonne pour Axience. Si depuis sa création il y a 20 ans, le laboratoire diversifie ses activités, il vise toujours, et avant tout, le marché vétérinaire. Ainsi, en 2019, 60 % de son chiffre d’affaires était représenté par les produits pharmaceutiques, suivis des biocides à hauteur de 25 %. Une année synonyme aussi de nouveautés avec le lancement de 12 nouvelles références, dont quatre médicaments vétérinaires. Ce développement se poursuit avec l’objectif, pour 2020, de commercialiser 14 références supplémentaires, dont 10 médicaments vétérinaires. Par ailleurs, depuis 2018, le laboratoire s’est fixé deux nouveaux axes stratégiques qui s’ajoutent à son activité de distributeur : le rachat d’autorisation de mise sur le marché (AMM) et le développement de ses propres produits, une orientation pour laquelle Axience investit 15 % de son chiffre d’affaires. Premiers nés : l’anesthésique Proposure (propofol injectable), dont l’AMM a été rachetée à Boehringer Ingelheim et qui sera distribué dans 18 pays européens, et le Spasmizole (scopalamine-métamizole injectable). Le laboratoire avait pourtant connu ces dernières années quelques turbulences, notamment en 2016, avec le rachat des actifs vétérinaires d’Abbott par Zoetis et, en 2018, avec celui de Le Vet. Pharma par Dechra. Conséquence : la perte directe de la distribution de plusieurs de ses produits phares, notamment de la gamme anesthésique (isoflurane, cevoflurane et propofol). Une perte qui se chiffrait à 25 % de son chiffre d’affaires pour le début de l’année 2019… mais qui a été compensée en partie par une croissance de 17 % des produits restants de son portefeuille.
Les produits du laboratoire englobent toutes les espèces animales, mais avec une nette prépondérance pour les animaux de compagnie, qui représentent presque deux tiers du chiffre d’affaires. Viennent ensuite les animaux de rente et les équidés (25 %), puis les produits d’hygiène et de désinfection (15 %). Cette répartition se retrouve aussi dans les produits pharmaceutiques, trois quarts du chiffre d’affaires visant les chats et les chiens. Le laboratoire mise toujours sur les produits anesthésiques et analgésiques, qui comptent pour un peu plus de la moitié de son chiffre d’affaires. Pour les carnivores do mestiques, il y a par exemple le tout nouveau Proposure, lancé en janvier, mais à ce jour ce sont les anesthésiques volatils qui pèsent le plus (24 %), suivis des opioïdes (20 %). Pour les grands animaux, si ce sont les produits d’hygiène des trayons qui dominent (44 % du chiffre d’affaires de ce secteur), les produits vétérinaires, comme les anesthésiques, tirent leur épingle du jeu. Les anesthésiques locaux représentent 30 % de parts de marché sur l’anesthésie locale toutes espèces confondues. Le laboratoire distribue aussi le Procamidor (promeilcaïne), qui est le seul anesthésique local autorisé pour les animaux de rente (bovins, ovins, porcins, équins), ou encore le Spasmipur, seule spécialité vétérinaire à base de scopalamine injectable. Enfin, la perte de la distribution du Clavubactin (amoxicilline-acide clavulanique), associée au contexte ÉcoAntibio, n’aura pas découragé le laboratoire d’agrandir sa gamme d’antibiotiques avec le lancement en janvier de deux génériques, Doxycare (doxycycline) et Metrocare (metronidazole). À ce jour, les antibiotiques représentent 77 % de son chiffre d’affaires de sa gamme thérapeutique, et 20 % de celui relatif à la pharmacie vétérinaire.
Petite sœur d’Axience créée en 2019, Anidev gère une partie des actifs non médicamenteux du laboratoire, dont notamment trois produits grand public : Silycure (soutien de la fonction hépatique pour chats et chiens), qui existe depuis 2007 ; Vetramil (miel médicinal), lancé en 2017 ; et les produits PetsCool (huiles essentielles, à visée antistress). À ce jour, Anidev représente déjà 15 % du chiffre d’affaires du laboratoire, et il est probable qu’elle continuera à peser en s’appuyant sur la stratégie de communication récemment lancée, d’une part, avec le site internet grand public, d’autre part, avec les campagnes publicitaires créées pour la gamme PetsCool ou encore la présence d’un stand dans les grands salons animaliers. Laurent Flaus, un des deux associés de la société, s’est aussi prêté au jeu de l’interview l’été dernier en participant à l’émission Objectif croissance de BFM Business.
→ Obione propose deux nouveaux colostrums
Colostrum J1 et Colostrum J2, d’Obione, sont des aliments complémentaires à destination des jeunes veaux. Colostrum J1 se donne dès la naissance de l’animal. Idéalement, il se dilue avec le colostrum de la mère. Sa formule contient des anticorps IgG certifiés IBR négatifs et des anticorps IgY issus d’œufs hyperimmunisés anti-K99. Le produit se compose également de 26,6 % de matières grasses, de 23,3 % de protéines et de 32,5 % de sucres. Colostrum J2 peut être distribué 12 heures après Colostrum J1 si la température de l’environnement du veau est inférieure à 15 °C et une deuxième fois, 12 ou 24 heures après sa première distribution, si le veau ne s’alimente pas seul. Riche en probiotiques, prébiotiques et calories, il contient 25,4 % de matières grasses, 21,9 % de protéines et 35,1 % de sucres.