PROTECTION DES POPULATIONS
PRATIQUE CANINE FÉLINE NAC
Auteur(s) : SERGE TROUILLET
Deux semaines après la confirmation d’un cas de rage chez un chien à Saint-Martin-de-Ré, Catherine Nicollet, cheffe du service vétérinaire chargée de la santé et de la protection des animaux à la DDPP de Charente-Maritime, fait un point d’étape.
Un jeune chien vivant à Saint-Martin-de-Ré, déclaré récupéré en Espagne le 9 décembre 2019, a montré un changement de comportement le 1er février 2020. Il a été emmené chez le vétérinaire le 3 février et euthanasié à la demande de la direction départementale de la protection des populations de Charente-Maritime (DDPP 17) le 4 février 2020. L’Institut Pasteur, qui a reçu la tête du chien via le laboratoire départemental, pour analyses du système nerveux central, a conclu le 14 février à un cas de rage lié à un virus circulant dans le nord-est du Maroc.
À la suite de la diffusion, sur les réseaux sociaux et dans les boîtes aux lettres des habitants de Saint-Martin-de-Ré, d’affichettes d’information et d’un communiqué de presse dès le 14 février, plusieurs personnes se sont spontanément déclarées chez le vétérinaire et à la DDPP 17, ainsi qu’au numéro fourni par l’Agence régionale de santé (ARS). Elles ont été prises en charge par le centre antirabique de Poitiers et la DDPP 17, qui a mis aussitôt sous surveillance vétérinaire les chiens concernés. Des questionnements ont eu lieu également auprès des sites habituels que fréquentait le détenteur du chiot.
Pour la commune de Saint-Martin-de-Ré, un arrêté préfectoral portant déclaration d’infection (APDI) du 14 février 2020 limite les mouvements des carnivores qui doivent être tenus en laisse ou en caisse. Un renforcement des mesures concernant les animaux trouvés errants est également imposé.
Doit-on vacciner les carnivores contre la rage ? Non en dehors des conditions habituelles en cas de mouvements hors de France.
Doit-on interdire les vaccinations antirabiques ? Non.
Doit-on interdire les rassemblements de carnivores ? Non.
Les vétérinaires praticiens restent des relais essentiels dans la communication sur les risques mortels liés à l’importation de carnivores domestiques (et toute espèce sensible) trouvés dans des zones d’endémie de rage, qui est, bien sûr, à proscrire.
Le public a été informé par communiqués de presse et affichettes. Pour les vétérinaires, une première information générale leur a été envoyée par courriel le vendredi soir1, et une seconde concernant les questions relatives aux vaccinations leur a été adressée le lundi 17 février.