LIVRE
COMMUNAUTÉ VÉTÉRINAIRE
Auteur(s) : M. B.
Il s’agit d’une nouvelle édition du Cochon qui chantait à la lune, paru aux éditions One Voice en 2011. Il en conserve la traduction et s’enrichit d’une préface où l’auteur prend acte de la nette évolution des mentalités en faveur des animaux ces dix dernières années. Paru en 2003 dans les pays anglo-saxons, l’ouvrage vient aujourd’hui compléter chez Albin Michel les précédentes parutions de l’essayiste américain qui, autrefois impliqué dans une étude critique de l’oeuvre de Freud, s’est reconverti dans la défense de la cause animale avec un succès plus manifeste. Après Quand les éléphants pleurent en 1997, Un chien ne ment jamais en amour en 1999 et Les neuf vies émotionnelles du chat en 2003, l’essai multiplie les témoignages et les observations montrant que les cochons, les vaches, les moutons, les chèvres, mais également les poules, les canards et, par extension, les animaux de production ont, comme tous les autres, de grandes capacités cognitives et émotionnelles. Vive et documentée, la démonstration ne peut que susciter l’empathie. Elle fournit à l’auteur, qui s’est en parallèle converti au véganisme, les arguments pour exprimer sa ferme opposition à toute forme d’exploitation animale. Relativement précurseur à l’époque, sa réflexion militante reste bien sûr d’actualité mais ce sillon ayant, depuis, été amplement suivi, on peut regretter qu’il ne s’agisse pas plutôt, comme le titre peut le suggérer, d’un ouvrage d’éthologie consacré aux espèces de rente. Il reste à écrire.
La Vie émotionnelle des animaux de la ferme de Jeffrey M. Masson, Albin Michel, 15 × 22 cm, 265 pages, 21,5 €.