COTISATIONS RETRAITE
ANALYSE
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
En réaction à la situation exceptionnelle de crise liée à la pandémie de coronavirus, le président de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires (CARPV), après avis de son bureau, a pris la décision de reporter les échéances de cotisation retraite des mois d’avril et de mai 2020, annonce un communiqué du 16 mars de Gilles Désert, président de la CARPV.
« D’autres caisses de professions libérales ont pris les mêmes mesures », précise-t-il. Les cotisations des vétérinaires sont appelées sur 10 mois, de mars à décembre. Elles sont en moyenne de 1 000 à 1 100 € par mois, voire de 1 500 € mensuels pour les cotisants dans les tranches les plus élevées.
« En fonction de l’évolution de la situation économique liée à la pandémie, le conseil d’administration de la CARPV se réserve la possibilité de prolonger les reports de cotisation, voire d’envisager d’autres mesures complémentaires destinées à ménager la trésorerie des entreprises vétérinaires », indique encore le communiqué.
La caisse dispose actuellement de trois mois de trésorerie et peut donc absorber, sans difficulté, un report d’échéances des cotisations y compris, le cas échéant, pour celle de juin. En revanche, si la CARPV décidait d’aller au-delà, « il n’est pas exclu de devoir mobiliser les réserves », confie Gilles Désert.
Quant à des mesures complémentaires, si la profession devait s’enfoncer dans la crise, « on peut tout imaginer, par exemple, que le vétérinaire puisse, à titre exceptionnel, choisir une cotisation en retraite complémentaire inférieure, quitte à avoir un peu moins de droits », glisse-t-il.
Pour contrer la pénurie de masques chirurgicaux jetables (les vétérinaires n’étant pas prioritaires face à la demande en médecine humaine), l’heure est au système D et aux économies (« Nous ne donnons qu’un masque par personne et par semaine », témoigne un confrère). Si les cliniques interrogées ont encore un peu de stock, elles prennent les devants en suivant les recommandations du ministère de l’Agriculture qui, interrogé par l’Ordre à ce sujet, les invite à « se tourner vers des producteurs de masques en tissu » et à « mettre en place les pratiques de lavage et de stérilisation classiques utilisées aussi pour les blouses ». Une centrale précise qu’elle devrait être prochainement livrée, mais que la quasi-totalité est déjà préréservée… C’est pourquoi des praticiens s’organisent pour fabriquer eux-mêmes leurs masques en tissu (avec des questions qui subsistent quant au choix du tissu). Des tutoriels sur YouTube sont disponibles. VALENTINE CHAMARD