GESTION
ENTREPRISE
Auteur(s) : FRANÇOISE SIGOT
La France est à l’arrêt, l’économie est paralysée. Pourtant, les vétérinaires chefs d’entreprise doivent se mettre en ordre de marche pour traverser cette crise sans trop de casse et pouvoir repartir du mieux possible. Quelques conseils pour s’adapter.
Le premier travail à entreprendre pour passer ce cap difficile est la réduction des dépenses. Dans l’idéal, il convient de les ramener à zéro, la réalité sera sûrement un peu au-dessus. Loyers, emprunts, salaires, charges sociales et fiscales, factures d’énergie… Tous les postes de charges doivent être analysés et à tout le moins réduits, voire coupés. Tout cela doit se faire à l’aune des mesures gouvernementales. Par exemple, activer le chômage partiel pour toute ou partie des équipes, geler ses loyers, sont des dispositifs qu’il est essentiel d’activer sans tarder.
Même si tout va mal, ce n’est pas le moment de prendre des décisions drastiques. L’objectif est de se mettre le plus possible en sommeil, mais sans rien couper si cela est possible. Pas de licenciement, pas d’annulation de commande d’équipements, pas non plus de grands projets pharaoniques tout de même ! Une certitude : personne ne sait comment se fera la reprise. On gardera donc de la souplesse pour pouvoir s’adapter à toutes les situations - des pires aux meilleures -le moment venu.
Le gouvernement adapte ses mesures d’accompagnement pour les entreprises quasiment au jour le jour. Même pour celles qui ont déjà été annoncées, tous les décrets ne sont pas encore parus. Autant dire que de nouveaux dispositifs se mettent en place sans cesse. La vigilant est donc de mise pour repérer les mesures auxquelles on peut être éligible. Experts-comptables et avocats sont des alliés précieux pour réaliser cette veille.
Même si la clinique est fermée, que les collaborateurs sont en arrêt, il convient d’essayer de maintenir quelques liens afin de garder une certaine cohésion entre l’équipe. Les initiatives originales ne manquent pas : blog, réseaux sociaux… pour échanger des bons tuyaux, des nouvelles et ainsi garder le contact. Cette mesure vaut aussi pour la clientèle. Vous avez informé vos clients de l’organisation mise en place pendant la crise. Vous pouvez régulièrement les tenir au courant des évolutions : saisir l’occasion d’une intervention en urgence qui s’est bien déroulée pour raconter cet heureux événement ou simplement confirmer que la clinique est fermée, mais que l’équipe reste à disposition de ses clients. Les e-mails sont un bon moyen pour cela.
Certes, la période est tourmentée et très incertaine, mais le retournement arrivera tôt ou tard et peut-être vite et fort ! Il faut donc mettre à profit ce moment pour se préparer à reprendre au mieux. Toilettage du fichier clients, réflexion aux initiatives commerciales ou autres à mettre en place, recalage de l’organisation, analyse de la gestion financière et sociale… En temps « normal », tout cela est laissé plus ou moins de côté pour gérer le quotidien. Là, on dispose de tout le temps nécessaire pour réfléchir et peut-être envisager quelques changements. Le mieux est de faire plusieurs scénarios pour garder de la souplesse et s’adapter à l’après-crise.