« EN TANT QUE VÉTÉRINAIRES, NOUS DEVONS AUSSI MONTRER L’EXEMPLE ET EXPLIQUER » - La Semaine Vétérinaire n° 1854 du 15/05/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1854 du 15/05/2020

TÉMOIGNAGE

FAIRE FRONT AU COVID-19

Auteur(s) : MARINE NEVEUX

Julie Dauvillier, praticienne spécialiste en médecine interne du cheval, évoque ses priorités durant la pandémie.

Bien que septique vis-à-vis de la gestion de crise par les autorités - et ahurie par les aberrations médicales débitées dans les médias, surtout au début de l’épidémie ! -, j’ai suivi les recommandations de confinement. Dans mon domaine, les consultations revêtent rarement un caractère d’urgence. J’ai donc reporté la majorité de mes consultations, géré à distance avec les propriétaires et les vétérinaires les cas qui le nécessitaient, et je me suis inscrite sur la réserve sanitaire. Pour les rares cas que j’ai vus, j’ai porté un masque et pris toutes les précautions pour éviter toute transmission. Cette pause forcée, alors que je démarrais une nouvelle activité, a été un coup dur, cependant, j’ai pu reporter mes leasings et en profiter pour finaliser les formalités administratives, créer mon site internet, creuser les connaissances dans mon domaine à la recherche de solutions nouvelles, mais aussi passer du temps avec mes enfants et prendre du recul sur la vie, choses que nous, vétérinaires, nous accordons peu, souvent absorbés pas notre “métier passion”.

Pour la reprise, j’ai prévu de porter un masque, de demander aux propriétaires de faire de même et de limiter le nombre de personnes au strict nécessaire pendant les consultations. Il n’est pas envisageable de rester enfermés jusqu’à la mise au point d’un vaccin, nous devons donc apprendre à vivre avec cette nouvelle donne. En tant que vétérinaires, nous devons aussi montrer l’exemple et expliquer : les notions d’épidémiologie, de vecteur, de surface contaminée… qui restent floues pour la majorité des gens !