ÉDITO
Auteur(s) : TANIT HALFON
Fonctions : Rédactrice
Et si l’expérimentation de la télémédecine était une chance ? Un adage ne dit-il pas “rien ne sert de courir, il faut partir à point” ? Des points, justement, les membres de l’Académie vétérinaire de France en avaient listés en 20171. Des opportunités d’abord. « Le partage et la mutualisation de l’expertise » : à l’heure de l’intelligence artificielle, favoriser l’intelligence collective, et donc la montée en compétences pour viser une plus grande qualité de soins, fait effectivement sens. « Le meilleur accès aux soins » : à l’heure aussi des déserts médicaux, on y pense forcément. Des déserts qui pourraient également se réduire du fait d’une activité rurale rendue plus attractive par les nouvelles pratiques de télémédecine. Ces opportunités sont quelques exemples parmi d’autres. Et le listing de l’Académie met aussi en garde contre d’éventuels risques et limites : « Déshumanisation », « absence de confidentialité », « confusion entre faisabilité et résultat souhaité qui est l’amélioration de la qualité des soins »… Ces craintes ne sont pas exhaustives. Tous ces points, il faudra s’en rappeler à l’heure du bilan. Sans perdre de vue, pour véritablement transformer l’essai, le cœur du métier de vétérinaire : quels bénéfices pour la santé animale (et humaine) ? Sans oublier non plus les vétérinaires praticiens.