LABORATOIRE
PHARMACIE
Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL
L’entreprise familiale maintient un investissement important en matière de recherche et développement pour les vaccins et les antiparasitaires vétérinaires.
Avec un chiffre d’affaires qui a progressé de plus de 5 % en 2019, Boehringer Ingelheim compte s’adosser sur ses performances pour absorber les effets de la crise du Covid-19 au niveau mondial. « Notre assise financière solide nous a permis de protéger nos activités, ainsi que notre personnel de l’impact du Covid-19 », a déclaré Michael Schmelmer, membre du directoire chargé de la direction financière et des fonctions du groupe. Son activité en santé animale en France, un marché stratégique pour le laboratoire, connaît une progression de 0,8 %. Une augmentation portée par le segment animaux de compagnie. Pour 2020, compte tenu de la crise du Covid-19, le groupe reste prudent et « n’est pas en mesure de faire des déclarations prospectives ». Face la pandémie, l’entreprise s’est d’ailleurs engagée1 dans la lutte contre le virus. En parallèle, la prévention reste le maître mot dans la stratégie de développement de l’entreprise.
« Le focus sur la prédiction et la prévention des maladies est profondément ancré en nous. Nous pensons qu’aucun animal ne doit souffrir d’une maladie évitable. Nos produits ont un solide passé de succès qui rassure les propriétaires d’animaux de compagnie », indique Jean Scheftsik de Szolnok, président de la division santé animale monde de Boehringer Ingelheim et membre de son directoire. En 2019, les bonnes performances de son portefeuille d’antiparasitaires, qui constitue une catégorie importante pour l’activité de sa division santé animale, confortent cette stratégie. L’an passé, Nexgard a été le produit le mieux vendu, pour un chiffre d’affaires net de 740 millions d’euros (+ 17,1 % d’une année sur l’autre après correction des effets de change). Le groupe consolide sa production de parasiticides pour animaux de compagnie et de vaccins destinés notamment à l’activité porcine. En parallèle, l’entreprise poursuit sa mue digitale. « Nous mettons également l’accent sur la gestion intégrée de la santé, en particulier avec Farmera, une plateforme digitale pour les producteurs de porcs et les vétérinaires qui associe la connectivité mondiale à l’élevage de précision. Après le succès de la phase pilote d’une année, Farmera a été lancé en mars 2020 sur le marché des États-Unis. » En France, sa plateforme sécurisée Biconnect propose déjà à ses vétérinaires un ensemble de services qui facilitent notamment la relation client.
« Le fait d’avoir les activités de santé animale et de santé humaine dans une même entreprise est parfaitement justifié car, à bien des égards, elles se complètent l’une l’autre. Non seulement la recherche et l’innovation sont complémentaires, mais les processus de développement, l’enregistrement, la commercialisation ont également de nombreuses voies communes », indique le groupe. En matière de recherche, l’entreprise familiale souhaite améliorer les synergies entre la santé humaine et la santé animale. Des passerelles entre les deux domaines sont encouragées pour les antiparasitaires, les maladies chroniques inflammatoires ou encore l’oncologie. « Nous pouvons et nous allons améliorer la recherche systématique de synergies dans tous ces domaines. De plus, nous nous appuyons sur une plateforme augmentée de compétences, d’atouts et d’expertises de nos employés en matière de santé humaine et de santé animale. »