EXPRESSION
LA QUESTION EN DÉBAT
Auteur(s) : MICHAELLA IGOHO-MORADEL
Après deux mois parfois moroses, le déconfinement montre des signes encourageants, malgré une réorganisation nécessaire liée aux mesures barrières. Les protocoles vaccinaux et les chirurgies de convenance font de nouveau partie des actes proposés en clinique.
VINCENT VIARD (T 03)
Vétérinaire mixte à Gaillac (Tarn)
Avec le déconfinement, nous constatons une surcharge d’activité nette, avec une augmentation des consultations. Pour respecter les précautions sanitaires, nous avons mis en place des cloisons en Plexiglas, le port du masque par nos équipes et les clients, du gel hydroalcoolique en libre-service, la règle d’un seul accompagnant par animal… Certaines de ces mesures barrières sont compliquées à maintenir au quotidien, notamment du fait du croisement entre les propriétaires sortant de consultation et ceux présents au comptoir.
Il est difficile d’expliquer ce regain d’activité post-confinement. C’est peut-être l’effet du déconfinement, de la météo favorable à l’activité canine. Notre croissance peut également tirer sa source du rachat d’une clinique l’année dernière. Nous sommes sur une croisfsance intrinsèque avant le confinement et en sortie en période de post-confinement. Pour l’instant, nous n’observons pas de fléchissement d’activité.
FRÉDÉRIC GENTY (T 91)
Vétérinaire rural à Pontrieux (Côtes-d’Armor)
Pendant le confinement, nous avons réorganisé la salle d’attente (mise en place de Plexiglas, port de masques, prise de rendez-vous, etc.), afin de respecter les gestes barrières. Pour faciliter la délivrance de médicaments, nous avons créé un drive, afin que les clients n’aient pas besoin de rentrer dans le cabinet. Notre activité rurale s’est poursuivie malgré le report des visites de suivi de fécondité et de prophylaxie, comme demandé par l’Ordre. Nous les avons reprises au bout d’un mois. L’activité canine a été relancée très rapidement après le confinement. Les 15 premiers jours post-déconfinement furent assez denses. Nous sommes parvenus à absorber cette forte activité en nous réorganisant en interne. La situation revient peu à peu à la normale. Toutefois, la crise sanitaire affecte encore notre activité. L’un de nos collaborateurs, parti en vacances, est actuellement bloqué en Polynésie française, faute d’avion pour rentrer. Nous devons organiser le roulement des gardes et des vacances en fonction.
PHILIPPE LOULIER (L 86)
Vétérinaire canin à Feyzin (Rhône)
Globalement, certains actes ont pu être reportés après le confinement. Dès la reprise complète de notre activité, nous avons maintenu les mesures mises en place pour éviter les contacts. Nous continuons à privilégier la prise de rendez-vous et faisons attendre les clients sur le parking. Notre activité est, quant à elle, repartie rapidement à la hausse. C’est très étonnant. Par rapport à l’année dernière à la même période, nous constatons une forte augmentation de notre activité. J’ai l’impression que les propriétaires sont plus disponibles et font davantage attention à leur animal. Il s’agit parfois de consultation de « bobologie ». Le confinement a peut-être encouragé cette situation. L’activité est relancée. Il faudra faire des bilans à la fin de l’année.