LUTTER CONTRE DES ACTES DE CRUAUTÉ ENVERS LES ÉQUIDÉS - La Semaine Vétérinaire n° 1863 du 21/08/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1863 du 21/08/2020

MOBILISATION

PRATIQUE MIXTE

ANALYSE

Auteur(s) : MARINE NEVEUX

Alors que des chevaux sont tués et mutilés dans l’Hexagone depuis quelques mois, la Ligue française pour la protection du cheval, l’Ordre national des vétérinaires, la gendarmerie, la Fédération française d’équitation et les détenteurs d’équidés se mobilisent.

Une série d’actes de cruauté est constatée depuis le début de l’année envers des équidés sur l’ensemble du territoire français. Ces actes ont lieu dans plusieurs départements français, souvent la nuit alors que les chevaux, ânes ou poneys sont dans les prés : les animaux sont tués et mutilés. Une oreille de l’équidé est presque systématiquement retirée. Acte d’une personne isolée ? Réseau d’individus ? Les motivations sont autant d’inconnues : troubles psychiatriques, rituels sataniques, dérives sectaires, etc. ?

Les confrères équins sensibilisés

La filière est en émoi et les vétérinaires équins sensibilisés et en alerte sur ces drames. L’Ordre des vétérinaires s’est porté partie civile au titre de la protection des animaux et de la défense de leur bien-être, tout comme il l’avait fait dans une affaire récente de torture de chats. La Fédération française d’équitation a quant à elle annoncé se porter partie civile aux côtés des propriétaires dès lors que ceux-ci ont déposé plainte.

L’Ordre des vétérinaires demande l’aide des confrères ainsi que de toute personne susceptible de conduire à l’identification des auteurs de ces actes de barbarie et à leur arrêt. Les praticiens qui auraient des informations sont appelés à « signaler les cas à la brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) à l’adresse courriel bnevp.dgal@agriculture.gouv.fr en mettant en objet du message : “Mutilations de chevaux” » et également à « inciter les propriétaires des équidés mutilés à porter plainte auprès de la gendarmerie même si l’animal en réchappe (cas très récent d’un cheval portant les traces profondes d’un égorgement avorté). Les plaignants doivent préciser au gendarme enregistrant la plainte de prendre contact avec l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ».

La FFE aux côtés de la LFPC

« Notre détermination à lutter contre toute forme de maltraitance envers les équidés est totale et nous souhaitons, en lien avec la Ligue française pour la protection du cheval, mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière cheval en France. J’en appelle à la vigilance de tous pour mettre fin au plus vite à ces atrocités », déclare serge lecomte, président de la fédération française d’équitation (FFE). Par cette action, la FFE complète l’aide qu’elle apporte au service spécialisé de la gendarmerie nationale, l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP).