SÉLECTION, COMMERCE, ETC.
PRATIQUE CANINE FÉLINE NAC
Auteur(s) : VANESSA CHALA
The International Partnership for Dogs est une organisation internationale qui propose des recommandations sur des problématiques en lien avec le bien-être animal. Rencontre avec sa présidente.
L’International Partnership for Dogs (IPFD) est une organisation à but non lucratif, enregistrée en Suède, qui réunit différents acteurs du monde cynophile, tous ayant pour vocation d’oeuvrer pour la santé et le bien-être de l’espèce canine. Son conseil consultatif regroupe des personnes engagées, de réputation internationale, issues de la recherche, du monde universitaire mais aussi acteurs de la protection animale ou membres historiques des clubs canins. Elle cherche non seulement à coordonner les initiatives nationales et internationales afin de les rendre plus efficaces, mais souhaite également mettre à disposition du plus grand nombre (professionnels de la santé, éleveurs, propriétaires) une information claire et étayée sur des sujets primordiaux tels que le commerce des chiens, les tests génétiques ou la sélection des races. Entretien avec sa présidente, notre consoeur Monique Megens.
Monique Megens : Les tests génétiques disponibles orientent u niquement pour partie la prise de décision concernant la santé du chien ou son devenir. Le but de cette base de données2 est de partager l’information sur ces tests, en se basant sur les publications et les données disponibles, et ce, pour tous les intervenants du monde cynophile.
On ne peut malheureusement pas faire de réponse globale. La situation est très variable d’un pays à un autre. Dans les pays nordiques par exemple, tels que la Suède, les professionnels sensibilisent beaucoup les différents acteurs. En revanche c’est un peu plus compliqué dans d’autres pays.
Les choses ont réellement évolué, une fois encore c’est un peu plus visible dans les pays nordiques. Auparavant, les conformations les plus extrêmes étaient considérées comme les plus esthétiques, et donc favorisées. À présent, on tient compte aussi de la destination du chien, par exemple au sein des races de travail telles que le berger allemand, l’individu n’est plus primé sur son arrière-train incliné, de toute évidence incompatible avec son activité. On constate au contraire que de plus en plus de sujets présentant un dos droit sont sélectionnés.
Si l’on devait légiférer, cela devrait se faire à une échelle internationale et non pas nationale. Par ailleurs, pour qu’une loi soit correctement appliquée, il faut alors développer des organismes de contrôle.
2. La base établit pour chaque test un « indice de pertinence ». Il est ainsi précisé que cet indice n’indique pas si le test est bon ou mauvais. Ce dernier se fonde en réalité sur des articles publiés et évalués par des pairs, sur les recommandations des développeurs du test, mais aussi celles de spécialistes vétérinaires ou de la race : ils indiquent s’il est pertinent de réaliser le test dans telle race, si l’on ne dispose d’aucune donnée permettant de le recommander ou si au contraire les preuves disponibles n’encouragent pas à le réaliser. On retrouvera par ailleurs un descriptif exhaustif des laboratoires effectuant ces tests, à l’échelle internationale, et de leurs accréditations respectives.