Caméras cachées

Pionnier de la wildlife photography, George Shiras fut l’un des premiers photographes à développer à la fin du XIX^e siècle la technique du piège photographique. Grâce à un simple fil tendu qui, au passage des animaux, déclenchait un flash de magnésium simultanément à un appareil photo, les incroyables images nocturnes de l’Américain¹ inauguraient cette technique tout en la sublimant. Quelque cent trente années plus tard, l’usage des petites caméras automatiques est devenu courant parmi les chasseurs, les scientifiques ou les simples observateurs de la nature. Les avancées technologiques (en particulier les diodes électroluminescentes, indétectables) ont rendu ces appareils à la fois accessibles, discrets et performants (longue autonomie, enregistrement de vidéos sonores et nocturnes). Le documentaire Marche avec les loups₂ de Jean-Michel Bertrand montre parfaitement l’intérêt de leur utilisation adroite en parallèle de l’affût. Écrit par Jean Chevallier, qui les utilise au quotidien pour son travail d’illustration naturaliste, ce petit livre fournit de précieux conseils pour tirer le meilleur parti de ces dispositifs non intrusifs. Il nous guide dans leurs réglages et les techniques de mise en place sur le terrain, adaptées aux différentes espèces (mammifères essentiellement). L’ouvrage est abondamment illustré de captures sur le vif, toujours émouvantes. Le dessinateur, par ailleurs, met régulièrement à jour sur son blog₃ des tests comparatifs entre les modèles disponibles.

1. Voir La Semaine Vétérinaire n° 1652 du 27/11/2015, page 65.

2. De Jean-Michel Bertrand. Voir La Semaine Vétérinaire n° 1837 du 17/01/2020, page 43.

3. www.jeanchevallier.fr

Le Piège photographique, Connaître et partager l’intimité des animaux de Jean Chevallier, Delachaux et Niestlé, 12,6 × 21,1 cm, 96 pages, 14,50 €.