PRATIQUE MIXTE
Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE
ENTRETIEN AVEC ÉLISE VANBERGUE
Les retours ont été variables selon les professionnels interrogés. Les principales motivations au changement de pratiques sont d’ordre financier pour les naisseurs. Ils souhaitent également améliorer les performances et la santé des animaux en atelier d’engraissement, le bien-être animal et réduire l’utilisation des antibiotiques. Ils évoquent cependant des freins liés au manque d’équipements et/ou de moyens de contention chez les naisseurs mais aussi liés à la di culté de mettre en place une traçabilité qui garantisse le « broutard préparé ». Les éleveurs sont lassés des di cultés de la filière, ils craignent que ces changements ne puissent avoir lieu par refus de payer des engraisseurs.
Les vétérinaires ruraux ont un rôle essentiel pour conseiller les éleveurs sur les meilleures pratiques d’élevage pour élever des veaux robustes et diminuer les risques de développer des affections respiratoires. Il s’agit de réussir la fin de gestation avec une bonne préparation au vêlage (ration équilibrée, oligoéléments, eau potable, surveillance), de contrôler la qualité et de vérifier la prise du colostrum, d’être vigilant sur le soin des veaux pendant le premier mois de vie (cicatrisation du nombril, surveillance des autres signes cliniques). Il est indispensable de bien alimenter les veaux en introduisant notamment des aliments secs (fourrages et concentrés) dès la deuxième semaine pour avoir une ration équilibrée ainsi qu’en mettant en place un sevrage progressif avec une transition alimentaire. Enfin, il convient de veiller à la bonne ambiance du bâtiment et à son hygiène. Concernant la vaccination, elle peut être mise en place pour répondre à un besoin du naisseur dans le cas où l’étiologie et/ou le contexte sanitaire sont connus. Le choix des valences et des protocoles peut alors se faire de façon raisonnée. Dans le cas où il s’agit d’une préparation à la vente, une vaccination peut aussi être mise en place. Toutefois il est encore trop tôt pour conclure sur ce dernier point, cette question sera investiguée dans un futur projet.
Nous allons effectivement déposer plusieurs projets pour financer des recherches complémentaires afin de mieux comprendre l’étiologie et l’épidémiologie des affections respiratoires à l’échelle nationale.