ANALYSE
Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE
ENTRETIEN AVEC CAMILLE CARAMELLO
Après les années de travail acharné pour rentrer en école, c’est vrai que la rentrée masquée a un goût doux-amer. Le masque et la distanciation sociale mettent une sorte de barrière avec les autres étudiants et les professeurs, et c’est beaucoup plus difficile de retenir les noms de toutes ces nouvelles têtes quand on n’en voit que la moitié ! On nous a aussi dit que beaucoup de cours en amphi se feront à distance. Pour ce qui est des travaux dirigés, cela posera peut-être moins de problèmes puisque nous serons en effectifs plus réduits. Je pense que la règle du masque obligatoire sera moins contraignante que la règle de la distanciation sociale, on a forcément envie de rencontrer notre promo…
Oui, bien sûr. Déjà, il est interdit de se rassembler à plus de 10 personnes, or la promo est composée de 160 étudiants, ce qui risque de compliquer les sorties. Ce n’est vraiment pas facile de se plier à toutes ces règles car on a instinctivement envie d’aller vers les autres étudiants pour se réjouir ensemble de notre réussite et profiter de cette nouvelle vie qui s’offre à nous. Se pose aussi la question du traditionnel accueil : il a été annulé dans plusieurs écoles, nous sommes chanceux qu’il ait été maintenu à Alfort et je sais qu’il a été pensé pour être adapté aux conditions particulières de cette année.
Si je sais que ces mesures sont pour le moment nécessaires afin d’éviter la propagation du virus, je ressens tout de même une pointe de déception à l’idée de vivre une première année différente de celle qu’ont vécu tous mes prédécesseurs alforiens…