EN ALERTE - La Semaine Vétérinaire n° 1867 du 18/09/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1867 du 18/09/2020

ÉDITO

Auteur(s) : MARINE NEVEUX

Fonctions : Rédactrice en chef

Le grand public s’émeut, bien légitimement, des actes de cruauté perpétrés actuellement sur des équidés dans l’Hexagone. Des vaches, dans leur pré, avaient fait l’objet il y a plusieurs mois de cibles pour des conducteurs « jouant » aux auto-tamponneuses avec leurs véhicules. Pourquoi ces événements occupent-ils seulement quelques lignes dans la rubrique faits divers ? Des actes de cruauté envers les équidés sont perpétrés depuis des mois, et même des années à regarder de près certaines affaires qui pointent des chevaux mutilés en 2014, des rituels potentiellement sectaires dans des troupeaux d’équidés…

Désormais au grand jour dans les médias, ces événements réveillent notre conscience collective, publique, enfin !

L’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) et la Ligue française pour la protection du cheval (LFPC), dont les assemblées générales se tenaient simul tanément le 12 septembre dernier, nous informent depuis près de soixante ans pour l’une et cent soixante-dix ans pour l’autre sur la maltraitance que subissent les ani maux de rente et les équidés et les moyens d’y faire face.

Quelle place pour les animaux dans la société ? Les lignes bougent, des véhicules législatifs pourraient d’ailleurs appuyer cette évolution du regard sur l’animal.

Ces associations, comme d’autres instances, témoignent de la place essentielle que le vétérinaire peut occuper, notamment au sein d’un réseau de confrères sentinelles du bien-être animal. Ainsi des vétérinaires peuvent relever des indices, départager les vraies suspicions d’actes commis par l’homme de ceux commis par un autre animal, etc. Et permettre à tous les acteurs impliqués dans la lutte contre la maltraitance de disposer aussi de statistiques et de signaux d’alerte, d’avoir des chiffres pour mettre en place une prévention, une réaction plus rapide.