RESSOURCES HUMAINES
ENTREPRISE
Auteur(s) : JACQUES NADEL
Les vétérinaires s’interrogent. Si l’un des membres de l’équipe est suspect puis testé positif au Covid-19, que faut-il faire en pratique ? Vis-à-vis de ce salarié ? Vis-à-vis des cas contacts au sein de la clinique ou du cabinet ? Explications sous forme de questions-réponses.
Il faut procéder à un dépistage virologique du salarié afin qu’il puisse être isolé à bon escient. L’employeur doit l’inviter à ne pas se rendre sur leur lieu de travail ou à le quitter immédiatement si les symptômes se révèlent sur leur lieu de travail et à consulter, si possible par téléconsultation, un médecin afin d’obtenir la prescription d’un dépistage virologique RT-PCR. Dans l’attente de résultats, le salarié reste isolé. Il en va de même pour les personnes ayant été en contact rapproché avec une personne présentant un Covid-19, moins d’un mètre pendant plus de 15 minutes sans masque.
Bien évidemment, dès lors qu’ils ont été en contact rapproché avec cette personne symptomatique. En outre, l’entreprise doit évaluer précisément les risques de contamination encourus sur les lieux de travail qui ne peuvent être évités et mettre en place en conséquence des mesures de protection qui limiteront le nombre de personnes pouvant être en contact à risque avec un porteur du virus, symptomatique ou non. Elle peut être amenée à collaborer avec les autorités sanitaires si elle venait à être contactée dans le cadre du contact tracing (traçage des contacts) ou pour l’organisation d’une campagne de dépistage en cas de détection d’un cluster. En revanche, les campagnes de dépistage organisées par les entreprises pour leurs salariés ne sont pas autorisées.
Il revient, à l’entreprise, en lien avec le service de santé au travail, de rédiger préventivement une procédure adaptée de prise en charge sans délai des personnes symptomatiques afin de les isoler rapidement dans une pièce dédiée, avec port du masque chirurgical et de les inviter à rentrer chez elles en utilisant si possible un autre mode de transport que les transports en commun et contacter leur médecin traitant. En cas de survenue d’un cas avéré, le référent Covid de l’entreprise doit pouvoir faciliter l’identification des contacts par les autorités en charge du contact tracing. Après la prise en charge de la personne, l’entreprise doit encore prendre contact avec le service de santé au travail et suivre ses consignes, y compris pour le nettoyage et la désinfection du poste de travail et le suivi des salariés ayant été en contact avec le cas.
L’identification et la prise en charge des salariés en contact avec ce salarié contaminé seront organisées par les acteurs de niveau 1 et 2 du contact tracing – médecin prenant en charge le cas et plateformes de l’Assurance maladie. Les contacts évalués « à risque » seront pris en charge et placés en quatorzaine – désormais réduite à 7 jours après la date du dernier contact avec le cas confirmé. Les cliniques vétérinaires, ne relevant pas des situations particulières reconnues par Santé publique France (professionnels d’établissements de santé ou médico-sociaux ou d’opérateurs d’importance vitale), ne peuvent donc pas bénéficier du maintien en poste – mesure de tolérance décidée par le ministère des Solidarités et de la Santé – pour les membres d’une équipe de soins en contact avec une personne testée positive, à condition qu’ils soient asymptomatiques et sous réserve de la bonne observance de certaines consignes sanitaires.
Le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a publié un protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de Covid-19. Celui-ci s’applique depuis le 1er septembre. Il ne prévoit pas l’information des clients par l’entreprise sur la survenue d’un cas Covid. Elle doit surtout s’attacher à respecter les grands principes de prévention : port du masque obligatoire, distanciation physique d’au moins un mètre, hygiène des mains, nettoyage, ventilation, aération des locaux, gestion des flux de personnes, etc.