Le Cœur du métier - La Semaine Vétérinaire n° 1872 du 23/10/2020
La Semaine Vétérinaire n° 1872 du 23/10/2020

LIVRE

COMMUNAUTÉ VÉTÉRINAIRE

Auteur(s) : M. B.

Si, comme l’écrivait Stendhal, « la vocation est d’avoir pour métier sa passion », quoi de mieux que la partager en l’écrivant ? On se souvient que, par la description chaleureuse de la réalité, pas si, quotidienne de notre exercice, les récits de James Herriot ont suscité des vocations en mettant en avant l’humanisme du vétérinaire. On peut toutefois se demander si les évolutions de la profession n’ont pas relégué cette vision au passé. Il ne semble pas si l’on en croit ce témoignage de François Grandcollot (A 73). Avec la complicité du journaliste Philippe Duley, notre confrère (toujours praticien à Deauville), revisite quarante années d’exercice en Normandie, où il n’a cessé de réinventer sa pratique : en rurale d’abord - il est issu d’une famille d’éleveurs ; en équine ensuite - en parallèle de l’élevage de chevaux et de l’administration de l’hippodrome de Deauville-Clairefontaine ; et, aujourd’hui, en canine. Cet agencement non chronologique d’une cinquantaine de morceaux choisis de la carrière, heureuse, de notre confrère, vise moins à mettre en avant des anecdotes savoureuses (malgré un penchant à évoquer les clients célèbres) qu’à illustrer l’attention qu’il a toujours privilégiée au bien-être des animaux et aux bonnes relations avec sa clientèle, suggérant, comme Herriot, la priorité de l’humain sur les aspects techniciens.

Les Carnets du docteur Grandcollot, Petits et grands secrets d’un véto de François Grandcollot avec Philippe Duley, Kero, 2020, 13,5 x 21,5 cm, 250 pages, 17 €.