2022, C’EST DEMAIN !

2022 est encore loin. Pourtant, la présidentielle semble être déjà dans toutes les têtes. Il ne s’agira évidemment pas du principal sujet qui retiendra l’attention de bon nombre de praticiens. 2022, le 28 janvier plus précisément, c’est la date à laquelle le règlement européen sur les médicaments vétérinaires s’appliquera complètement dans tous les pays de l’Union européenne (UE). Ce texte apporte un certain nombre de nouveautés, en particulier en ce qui concerne la distribution en gros de médicaments vétérinaires. Concrètement, les distributeurs en gros pourront livrer des ayants droit établis dans un pays de l’UE. Ici, le marché unique est favorisé. Jusqu’où cette « ouverture » va-t-elle rebattre les cartes du marché du médicament vétérinaire ? En y regardant de plus près, les eurodéputés, entre autres, ont souhaité des règles strictes pour éviter une concurrence déloyale entre les différents acteurs. Ces derniers ne fonctionneront pas en roue libre. Certes, ils pourront convoiter les terrains de leurs voisins euro péens mais seulement pour des médicaments vétérinaires étiquetés avec l’autorisation de mise sur le marché du pays où est envoyé le produit. Ils devront également respecter un certain nombre de règles avant de se déployer à l’échelle de l’Union. Alors, heureux ? Pour les acteurs du marché français, il faudra anticiper, car cette nouvelle réglementation vient aussi bousculer les business models existants. Elle pose inéluctablement la question du prix des médicaments. Les laboratoires accepteront-ils de payer des marges arrières sur des produits achetés moins cher dans un pays voisin ? Cette ouverture du marché risque-t-elle de fragiliser certains acteurs ? Comment ce virage impor tant pour la profession se négocie-t-il en coulisse ? Entre opportunités et remise en cause des codes établis, il s’agit d’un rendez-vous à ne pas manquer. Vous l’aurez compris, les laboratoires et les centrales d’achat sont dans les starting-blocks. Mais pour quels résultats ?

Lire dans ce numéro le dossier p.36 à 41.