PRATIQUE MIXTE
Auteur(s) : CLOTHILDE BARDE
ENTRETIEN AVEC GAËL GOUNOT, VÉTÉRINAIRE EN ILLE-ET-VILAINE, PRÉSIDENT DE LACTEUS
Nous avons réalisé cette enquête afin de vérifier la capacité du De Laval Cell Counter (DCC) à être utilisé pour le traitement sélectif au tarissement1 (cf. formation mixte p. 40-41).
Les analyseurs utilisés dans les différents pays européens pour le paiement du lait sont tous des Fossomatic. Lors de leur mise en fonctionnement, puis tout au long de leur utilisation, ils sont calibrés avec des échantillons à teneur garantie en cellules. Jusqu’à présent, ces échantillons proviennent de différents laboratoires européens. En France, les laboratoires doivent respecter une procédure validée par le CNIEL, qui implique la calibration avec des échantillons à teneur garantie fournis par Actalia-Cecalait. La différence vient donc d’échantillons à teneurs garanties identiques mais avec des valeurs différentes.
Lire l’avenir est divinatoire, mais si on suit la logique des résultats précédents, on n’aura certainement aucune conséquence rétroactive. En effet, les grilles de paiement avaient été validées au préalable par la profession agricole lors de réunions tripartites avec les laiteries (privées et coopératives) au sein du CNIEL. Cependant, à terme, les éleveurs ayant actuellement un taux cellulaire du tank compris entre 250 000 et 330 000 cellules/ml ne seront plus pénalisés (les analyses seront ramenées entre 190 000 et 250 000 cellules). De plus, ceux ayant un TCT compris entre 330 000 et 530 000 cellules/ml auront des résultats compris entre 250 000 à 400 000 cellules/ ml : ils seront donc pénalisés mais collectés. Enfin, les éleveurs ayant plus de 530 000 cellules/ml actuellement continueront d’être classés comme hors normes, au regard de la réglementation européenne.
1. Belbis G., Geollot S. et Le Page P., Le DCC DeLaval : un outil intéressant pour le praticien ?, recueil des Journées nationales des groupements techniques vétérinaires (JNGTV) 2018; 151-157.