EDITO
La reconversion professionnelle est une tendance sociétale générale. Selon le Baromètre de la formation et de l’emploi 2021 (Centre Inffo/CSA)1, 49 % des actifs pensent changer d’emploi à plus ou moins long terme et un tiers dans les deux ans à venir. Un actif sur 5 serait, selon cette étude, dans un processus de reconversion professionnelle (34 % des moins de 24 ans). Au final, les personnes en reconversion et celles qui l'envisagent représenteraient 47 % de la population active française ! Si ces chiffres sont bien éloignés de ce qui est observé au sein de la profession vétérinaire – 694 vétérinaires sont sortis du tableau en 2019, à comparer aux 18 874 inscrits2, soit 3,7 % –, la réorientation est tout de même une réalité aussi parmi les praticiens. Connecter son métier avec ses valeurs profondes est l’une des principales raisons pour sauter le pas (86 % des répondants en reconversion de l’étude Centre Inffo, ce que constate également notre confrère Gil Wittke, coach en réorientation3). Un phénomène qui pourrait s’accentuer avec la crise sanitaire actuelle, propice aux interrogations sur ses aspirations. Quoi qu’il en soit, les multiples facettes du métier de vétérinaire offrent la possibilité d’exercer le métier autrement qu'en pratique, tandis que la formation polyvalente permet une adaptabilité pour explorer d’autres horizons. Autrement ou ailleurs, telle est la question.