Porcelets
FORMATION MIXTE
Auteur(s) : Morgane Rémond
En élevage biologique, la supplémentation en fer les premiers jours de vie des porcelets peut être considérée comme un traitement médicamenteux, pouvant amener à une dévalorisation de la carcasse. Dans ce contexte, une étude s’est penchée sur le risque d’anémie dans les élevages porcins biologiques. Elle a été réalisée dans 21 élevages de l’Ouest de la France – 11 en plein air et 10 en bâtiment – ayant différents protocoles d’apport en fer aux porcelets. En moyenne, 29 porcelets issus de 4 à 7 portées de truies de parités variées ont été prélevés autour du sevrage, et 606 analyses sanguines effectuées. Il ressort que la supplémentation en fer des porcelets n’est pas nécessaire en élevage plein air, la consommation de terre permettant probablement de couvrir les besoins (en accord avec la littérature). Une supplémentation d’au moins 200 mg de fer est nécessaire en bâtiment afin d’éviter une anémie. Les paramètres de la lignée érythrocytaire sont meilleurs chez les porcelets de plein air. Enfin, a été noté un état inflammatoire chez les porcelets en bâtiment avec une concentration en haptoglobine et un nombre de lymphocytes plus élevés et des neutrophiles plus bas qu’en plein air. Ces observations amènent deux hypothèses : l’état inflammatoire observé en bâtiment pourrait participer à une séquestration du fer et donc à une mauvaise assimilation rendant cette dose parfois insuffisante avec des réserves trop basses à partir de 3 semaines d’âge. De plus, la consommation de fer via la terre serait optimale en lien avec l’apport constant pendant la lactation.