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FORMATION CANINE
Auteur(s) : Jade Lardenois et Caroline Gilbert, professeure en éthologie fondamentale et appliquée à l’ENVA1. https://bit.ly/3hajlNP
Toute hospitalisation est un moment stressant pour le chat : il peut être physiquement diminué, dans un nouvel environnement, avec des odeurs inconnues et il est manipulé plusieurs fois par jour pour des procédures pouvant être inconfortables. Afin de réduire ce stress au maximum, les lieux d’hospitalisation et certaines pratiques peuvent être adaptées.
La chatterie : dans un lieu le plus calme possible
Dans un premier temps, lorsque cela est possible, il est préférable de séparer les hospitalisations des chats et celles des chiens afin que les bruits et les odeurs soient distincts1. La chatterie est idéalement située dans un lieu calme de la clinique où il n’y a pas d’autre passage que celui nécessaire pour les soins. Il est conseillé de garder l’éclairage en-dessous de 60W pour que la luminosité ne soit pas gênante pour les chats2. Tous les locaux d’exercice ne se prêtent pas à ces aménagements. Si chats et chiens ne peuvent pas être séparés, il convient d’essayer de réserver certaines cages aux chats.
Disposition des cages
Pour la disposition de la chatterie, une rangée de cage face à un mur plutôt que des cages face à face est préférable, afin que les chats ne puissent pas se voir. Mettre un linge sur les portes des cages des chats permet de leur assurer un endroit aussi calme que possible et de les couper de la vue des autres animaux. Placer les cages au niveau du sol est à éviter ; les chats se sentiront plus à l’aise en hauteur et il sera plus facile de les attraper. Les cages conçues avec des matériaux faisant peu de bruit sont préférables (éviter l’inox). Souvent, le système de fermeture est malgré tout en métal : un morceau de scotch peut être placé autour afin que la manipulation de la porte ne surprenne pas le chat.
Aménagement de la cage
La cage doit être assez grande et possède idéalement une plateforme pour que le chat puisse se percher dessus ou se cacher en dessous. Elle doit également être assez spacieuse pour pouvoir disposer une litière, un lieu de couchage confortable et un coin alimentation, tous ces éléments étant séparés. Les caillebotis sont à proscrire puisqu’ils sont inconfortables pour le chat, qui risque également de s’y coincer les griffes3.
Si les cages d'hospitalisation n’ont pas de tablette, il est possible d'y intégrer la cage de transport de l’animal. Il pourra alors se cacher dedans ou se percher dessus et bénéficier du réconfort d’un endroit connu. Si la cage d’hospitalisation est trop petite pour y placer la cage de transport, de petits cartons de livraison assez solides, dans lesquels on a aménagé une entrée, peuvent être recyclés. Les soins quotidiens sont idéalement effectués en dehors de la cage afin que cet espace reste un endroit apaisant pour le chat.