EDITO
Auteur(s) : Marine Neveux
2022 va nous surprendre ! Certainement ! Nous nous garderons des sciences oraculaires qui renvoient plus à la Grèce antique, ou à certains penchants obscurs actuels peu en phase avec l’approche scientifique que notre profession poursuit et préserve – fort heureusement – dans un monde de raison et… de bien des déraisons !
L’activité vétérinaire est globalement en croissance, c’est un bel élan !
Le paysage vétérinaire se redessine. Quelle consœur ou quel confrère n’a pas encore vu passer une (des !) proposition(s) de rachat de sa structure ? « Il est possible que nous assistions à la formation de chaînes à l’anglaise », notait un confrère dans nos colonnes en 2009, à l’aube de la directive Services, objet de bien des inquiétudes à l’époque. « Cela dit, je ne suis pas certain que la profession ait à y perdre. En effet, en affichant des objectifs de profit, ces structures devront se pencher sur la rentabilité horaire de la profession, qui est déplorable. Aujourd’hui, les actes chirurgicaux, les gardes et les urgences ne sont pas rémunérés à leur juste valeur. » Une consœur rétorquait : « Je tiens surtout à ce que le vétérinaire puisse demeurer majoritaire pour rester décisionnaire. Je veux encore croire en mon idéal… »
Que de chemin parcouru depuis la directive Services… Toutes les professions réglementées n’en font pas partie. Les vétérinaires, acteurs de poids dans le domaine de la santé publique, y ont été soumis. Devaient-ils vraiment en faire partie ? Ce débat appartient au passé. Mais à l’heure de la pandémie et d’autres menaces sanitaires, il convient de rappeler la spécificité de leurs missions et de leurs actes de soins et, par conséquent, l’importance de l’indépendance de décision et leurs valeurs.
2021 a été un vrai tournant, 2022 bouillonne déjà.
En 2022, vous allez nous surprendre aussi ! Et nous l’espérons ! Prenez la plume pour débattre dans nos colonnes, la rédaction est à votre écoute. Tous nos meilleurs vœux pour 2022 !