EDITO
Céline Gaillard-Lardy
L’actualité récente nous l’a montré : face au danger, il est nécessaire de faire front commun. Dans le domaine de la santé, c’est la même chose. Les santés humaine, animale et environnementale sont étroitement liées. La profession vétérinaire, à la croisée des chemins entre enjeux environnementaux, notamment en productions animales, santé animale et santé humaine a déjà montré son importance dans plusieurs domaines, notamment avec le succès des plans Écoantibio, témoins de l’implication des vétérinaires dans ce sujet majeur de santé publique qu’est la lutte contre l’antibiorésistance, et la gestion de la crise liée au SARS-CoV-2, également riche en enseignements. En effet, l’exclusion a priori de la profession vétérinaire a pu contribuer à un certain retard dans la mise en place de mesures qui se sont pourtant avérées nécessaires, comme la mobilisation des laboratoires vétérinaires ou l’intégration d’un confrère au conseil scientifique Covid-19. Espérons au moins que, si une crise similaire survenait aujourd’hui, les vétérinaires, forts des leçons qui ont été tirées, trouveraient leur place plus rapidement et qu’une véritable approche transdisciplinaire serait adoptée en amont.
Le décloisonnement des professions actrices du One Health, ne se limitant pas à celles de la santé stricto sensu mais incluant aussi celles de l’écologie, de la biologie et de l’agronomie, est une nécessité pour permettre le partage des connaissances et un travail collaboratif fructueux. Pour cela, des zones d’échange et de formation commune doivent être aménagées.