Quel parcours d’intégration pour les vétérinaires réfugiés en France ? - La Semaine Vétérinaire n° 1938 du 29/03/2022
La Semaine Vétérinaire n° 1938 du 29/03/2022

SOLIDARITÉ

ANALYSE GENERALE

Auteur(s) : Par Chantal Béraud

Le Conseil national de l’Ordre vétérinaire (CNOV) précise les informations pratiques concernant le parcours d’intégration qui attend les réfugiés en France.

« L’Ordre des vétérinaires s’est mobilisé au travers de ses conseils régionaux pour recenser les capacités d’accueil des familles de vétérinaires en France pour les confrères ukrainiens et remercie les nombreux praticiens qui ont répondu à l’appel », indique le CNOV. Et d’ajouter : « Mais les autorités administratives nationales n’intègrent les propositions qu’à travers la plateforme dédiée1. En conséquence, il appartient à chaque volontaire de faire la démarche sur cette plateforme pour être recensé comme famille d’accueil pour les réfugiés. Néanmoins, les référents Ukraine des conseils régionaux de l’Ordre restent mobilisés et les praticiens peuvent les contacter ». Par ailleurs, les préfectures tiennent aussi des listes de personnes volontaires pour l’accueil. Pour plus d’informations sur la procédure de demande d’asile en France, il faut consulter le site de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).

Par ailleurs, l’Association centrale d’entraide vétérinaire (ACV) lance une campagne de dons qui seront réservés à l’aide aux familles des confrères ukrainiens en difficulté en France via une cagnotte en ligne2.

Concernant leur possibilité de travail en France, voici les premiers éléments rapportés par le CNOV : « L’Ordre n’étant pas créateur de droit, il n’est pas dans ses pouvoirs d’autoriser ou non un vétérinaire ukrainien à exercer en France. Le vétérinaire ukrainien devra d’abord faire une demande pour être reconnu comme réfugié. La seconde condition est d’être titulaire d’un diplôme figurant à l’annexe de la Directive qualification professionnelle 2005/36, ce qui revient à détenir un diplôme d’une école ou une faculté vétérinaire d’un des pays de l’UE ou de la CEE. Or, l’Ukraine ne fait pas partie de l’UE et de la CEE. Dans ce cas, pour pouvoir exercer, les vétérinaires qui remplissent déjà la condition de nationalité évoquée précédemment doivent passer avec succès un examen de contrôle des connaissances. Cet examen est organisé une fois par an à l’École nationale vétérinaire d’Oniris (à Nantes). C’est le ministre de l’Agriculture qui autorise ensuite les vétérinaires qui ont réussi l’examen à exercer la médecine et la chirurgie vétérinaires en France. Si, pour le moment, l’Ordre n’a pas connaissance de demande de vétérinaires ukrainiens souhaitant exercer en France, il se propose de les répertorier3 afin de les porter auprès du ministère de l’Agriculture ». Par ailleurs, d’autres sources nous indiquent que la session habituelle pour obtenir l’équivalence de diplôme vient de se dérouler, mais qu’il est espéré qu’une autre sera organisée plus tard…

1Health s’associe à Okivét pour des offres d’emploi

Le réseau de cliniques vétérinaires Okivét et notre groupe de média 1Health (à destination des professionnels de santé) affirment leur soutien à la cause ukrainienne en proposant d’accueillir cinq vétérinaires et leurs familles, en leur offrant : un contrat de travail dans le réseau Okivét dès leur arrivée, une assistance dans les démarches administratives pour l’installation et l’obtention de l’équivalence de diplôme, ainsi qu’une prise en charge de leur formation à la langue française. Pour nous rejoindre ou nous aider dans leur accueil, contactez-nous à : contact@1health.fr

  • 1. https ://parrainage.refugies.info/