EDITO
Auteur(s) : Marine Neveuxhttps://1health-dam.swyp.fr/permalink/v1/7/42401/thumbnail/MARINENEVEUX.jpg.jpg?token=riN4ySRHuxXlnm73s1KdwWFJPLyYtfHx0viNKWyfMgzNJnU24nF6wRnvixlw76Do" style="" title="MARINENEVEUX.jpg
Il y a-t-il pénurie de tout ? D’enseignants, d’infirmiers, de médecins, de chauffeurs, de gaz, d’énergie, et même… de moutarde ! Est-ce la vision tendue d’une rentrée qui suscite peu d’enthousiasme ?
« La décadence d’une société commence quand l’homme se demande « que va-t-il arriver ?» au lieu de se demander « que puis-je faire ? » déclarait Denis de Rougemont, écrivain et philosophe suisse. Alors, passons-nous à l'action ?
Côté vétérinaire, oui comme toujours : si la pénurie de praticiens est prégnante et pesante, la volonté est de trouver des leviers d’action, comme l’a toujours fait la profession au cours de son évolution, capable de rebondir et de s’adapter face aux épizooties ou autres bouleversements sociétaux.
Certes, parler pénurie, cela fait déjà penser que le recrutement à la clinique du ou de la remplaçant(e) des vacances de Noël est un long chemin ? D’ailleurs, les vacances estivales ont-elles été courtes, faute de remplaçant(e) ? La récente édition de l’Atlas démographique de la profession reconnaît la forte tension quant aux ressources, et ce constat appelle à « des leviers actions supplémentaires et rapidement disponibles. » La profession est en croissance en termes d’effectifs, l’essai peut être transformé.
La pénurie en médecine vétérinaire est un constat français, mais aussi européen et mondial, en témoigne la dernière assemblée de la Fédération des vétérinaires d’Europe1. Les pistes ? Outre-Atlantique, en exergue le souhait est formulé de retenir les salariés et de gérer la dette étudiante. Recruter et retenir sont aussi des objectifs phare aussi Outre-Manche, où le changement dans l’équilibre travail-vie personnelle et la culture du milieu de travail figurent parmi les principales ambitions. Au Canada, une « éventuelle harmonisation des exigences européennes et canadiennes (…), une augmentation du nombre d’étudiants vétérinaires et une campagne générale de mieux-être pour empêcher les collègues de quitter le lieu de travail » est envisagée.
Le mieux-être au travail : une réflexion à embrasser en effet, à mettre en tête des priorités. La récente étude sur la santé psychologique des praticiens menée par l’impulsion de l’Ordre et de Vétos-Entraide révèle une situation complexe2.
À Mette Uldahl, vice-présidente de FVE, la conclusion : « Peut-être qu’il est temps de revoir notre propre point de vue… »