EDITO
Auteur(s) : Clothide Barde
Outre les divers colloques qui se multiplient actuellement sur le thème d’Une seule santé, des formations spécifiques visant à l’évaluation et à la gestion des risques sanitaires (humain, animal et végétal) sont indispensables. En effet, comme l’indiquait Monique Éloit, directrice de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) « le concept One Health, est très important », mais en pratique, « il faut avoir des hommes et des femmes formés et en nombre suffisant partout. Et malgré tout, il y a encore beaucoup de pays où les structures de santé humaine, vétérinaire et ceux qui également s’intéressent à l’environnement sont trop faiblement dotés, et là c’est un enjeu politique, c’est un enjeu financier<0x00A0> ». Or, la France peut se targuer de disposer déjà d’une offre de formations transdisciplinaires sur le sujet (cf. dossier pages 38-43) ; mais encore faut-il la mettre en pratique sur le terrain. Alors que, côté vétérinaire praticien, la démarche Une seule santé se concrétise déjà avec certaines actions auprès de la clientèle, qu’en est-il des collectivités territoriales ? Il semblerait que ce nouveau paradigme fasse également petit à petit son chemin. Désormais, des acteurs de terrain, comme l’élue locale Marie-France Cavernes (33), analysent les dossiers territoriaux sous l’angle Une seule santé. De même, une première cité de santé One Health devrait voir le jour à Montbéliard l’an prochain (cf. dossier pages 38-43). Autant de projets novateurs, prometteurs d’un futur modèle d’élaboration des politiques publiques ?