EDITO
Auteur(s) : Par Marine Neveux
Les journées annuelles de l’Association vétérinaire équine française (Avef) se sont achevées avec succès1. L’occasion de revenir sur la dynamique de l’exercice équin, mais aussi des enjeux sanitaires et de bien-être animal que porte la profession aussi dans ce secteur.
Un goût d’attente ou d’avancées poussives parfois. En témoigne le sujet de l’exclusion de la filière bouchère des équidés qui est un sujet d’importance pour les vétérinaires équins (les modalités actuelles ne sont pas des plus commodes). Le ‘dodu’ projet Calypso porte des ambitions, il génère aussi des incertitudes voire des inquiétudes comme l’exprime le président de l’Avef2 alors que la problématique de l’exclusion de la filière bouchère n’y est pas une priorité. C’est pourtant un sujet d’importance, car c’est aussi un enjeu de politique sanitaire. La même latence est constatée sur la gestion de la visite sanitaire qui est aussi un enjeu majeur.
Deux poids, deux mesures ? Des attentes d’un côté, et un coup d’accélérateur de l’autre. En effet, côté accélérateur : le certificat d’engagement et de connaissance (dont la partie animaux de compagnie chien, chat, furet, lapin, vient de faire l’objet d’une note d’instruction technique - peu digeste - 3) suscite des interrogations et réticences dans la filière équine et la protection animale. En effet, à lire la Loi « Toute personne détenant un équidé à des fins autres que celles mentionnées au I justifie d'un certificat d'engagement », il concernerait notamment tous les détenteurs actuels non professionnels d’équidés. Comment être en règle d’un point de vue pratique, cela soulève la faisabilité d’une telle mesure et fait office d’usine à gaz. Coquille d’écriture de la Loi ? Volonté de l’administration d’aller plus loin ? Souhait d’un cadrage plus strict ? Autres finalités ?
De la nécessité d’approches plus en concertation et plus collectives.