Labiprofen, un nouvel AINS pour bovins, porcins et chevaux

Bimeda lance Labiprofen, une solution injectable à base de kétoprofène dosé à 150 mg/mL destinée aux bovins, aux porcins et aux chevaux. Après administration, cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est rapidement absorbé. Chez les bovins et les porcins, il présente une biodisponibilité élevée. Chez les chevaux, « la substance active est métabolisée dans le foie par réactions de conjugaison, 25 % seulement de la dose étant éliminés inchangés dans l’urine ».

Un dosage faible

Chez les bovins, 3 mg de kétoprofène/kg de poids vif (soit 1mL de produit pour 50 kg de poids vif/jour) peuvent être administrés par voie intraveineuse ou intramusculaire, de préférence dans la région du cou, pour réduire l’inflammation et la douleur liées à la période post-partum, aux troubles musculo-squelettiques et aux boiteries. Ce produit est aussi indiqué en cas de fièvre associée aux maladies respiratoires des bovins, à coupler avec un traitement antimicrobien si nécessaire. Autre indication : la réduction de l’inflammation, de la fièvre et de la douleur dans la mammite clinique aiguë, à combiner avec un traitement antimicrobien si nécessaire. « La durée du traitement est de 1 à 3 jours, et doit être établie en fonction de la sévérité et de la durée des symptômes », précise la notice du produit. Chez les porcins, le même dosage est à administrer par voie intramusculaire en une seule fois pour réduire la fièvre dans les cas de maladies respiratoires et de syndrome de dysgalactie post-partum (syndrome mammite-métrite-agalaxie) chez la truie, en association avec un traitement antimicrobien si nécessaire. Chez cette espèce, le traitement peut être renouvelé toutes les 24 heures par le vétérinaire responsable selon la réponse observée et l’analyse de la balance bénéfice-risque. Il faut compter un maximum de 3 traitements. Chaque injection doit être effectuée sur un site différent.

Plusieurs indications pour les chevaux

Chez les chevaux, 2,2 mg de kétoprofène/kg de poids vif, c’est-à-dire 0,75 mL de produit pour 50 kg de poids vif/jour, sont à administrer par voie intraveineuse afin de réduire l’inflammation et la douleur associées à des troubles ostéo-articulaires et musculo-squelettiques (boiterie, fourbure, arthrose, synovite, tendinite, etc.). Le produit peut également être utilisé pour diminuer la douleur et l’inflammation postopératoires, et les douleurs viscérales liées aux coliques. La durée de traitement doit là aussi être établie en fonction de la sévérité et de la durée des symptômes, elle varie entre 1 et 5 jours. « En cas de colique, une seule injection suffit normalement. Une deuxième administration de kétoprofène requiert un nouvel examen clinique. » Cet AINS est susceptible de provoquer des effets indésirables, principalement digestifs. « L’injection intramusculaire de kétoprofène peut provoquer des lésions musculaires bénignes transitoires, nécrotiques et subcliniques qui se résolvent progressivement dans les jours suivant la fin du traitement. L’administration dans la région du cou minimise l’extension et la sévérité de ces lésions. » Chez les chevaux, des réactions transitoires locales ont été observées après une administration du volume recommandé par voie extravasculaire.

En ce qui concerne le temps d’attente, chez les bovins, il faut compter 2 jours pour les viandes et les abats, 0 heure pour le lait ; chez les porcins, 3 jours pour les viandes et les abats ; et 1 jour pour chez les chevaux.