De fer et d’acier

On y croit dur comme fer. Plusieurs dossiers importants pour la profession devraient arriver à maturité dans les mois à venir, comme le contrat de suivi sanitaire permanent, auquel est associé la télémédecine, le modèle économique du vétérinaire sanitaire, la délégation d’actes aux auxiliaires vétérinaires au sein des établissements de soins. Ces évolutions accompagneront et renforceront l’exercice de demain.

D’une volonté et d’une main de fer, le président de l’Ordre des vétérinaires¹ en appelle aussi à faire avancer l’épineux dossier de la biologie vétérinaire. « Elle le mérite ! Elle a démontré sa capacité à faire lors de la pandémie de Covid-19 ! Elle ne peut rester dans le vide juridique actuel », martèle-t-il. De bon augure alors que les vétérinaires sont au cœur de la gestion de nombreuses crises sanitaires.

L’année s’annonce donc riche pour la profession et sera un tournant essentiel. Une séquence législative et réglementaire s’ouvre, avec, en ligne de mire, la loi d’orientation et d’avenir agricoles. En outre, la publication d’une ordonnance relative aux professions libérales réglementées est attendue en ce début d’année. Elle devrait préciser les modes d’exercice en groupe des professionnels libéraux.

Un autre chantier majeur s’engage, celui des centrales de référencement et du médicament vétérinaire. Acte est pris par l’Ordre de faire avancer la réflexion sur ce sujet.

Fin de bras de fer ? Verrons-nous prochainement le bout du tunnel des contentieux qui divisent des « corporates » et l’Ordre ainsi que le résultat de l’avis jurisprudentiel du Conseil d’État ?

Fer de lance, la profession vétérinaire l’est assurément en matière de médecine solidaire et de démarche One Health. Elle a su le démontrer par ses implications concrètes sur le terrain. Elle embrasse aussi la problématique du maillage territorial en dynamisant les initiatives de certains territoires.

Alors, si le doute existe, place à un doute constructif, mais pas à la peur, gardons un moral d’acier pour relever les défis qui vont redéfinir les contours de notre profession.

• 1. Lire en pages 10 et 11 de ce numéro.