Auteur(s) : Michaella Igoho-Moradel
Après de longues périodes d’attente et d’incertitude, la voix de la profession s’est fait entendre auprès des locataires de l’hôtel de Villeroy. D’abord sur la question du maillage vétérinaire en territoires ruraux qui a connu des avancées importantes en 2022. Celle du suivi sanitaire permanent sur laquelle la Direction générale de l’alimentation a engagé des travaux. Puis les annonces de Marc Fesneau sur l’épineux dossier de la délégation d’actes vétérinaires, toujours en 2022. Ou encore les discussions sur le projet Calypso, tant attendu, qui sera lancé le 14 mars prochain. Il convient de se féliciter pour ces quelques déblocages. Les avancées sont là. Cette année, au Salon international de l’agriculture, la profession n’a pas eu besoin de marteler ces revendications face au bal des politiques. Après les discussions et les promesses, l’heure doit être à la concrétisation. En particulier en ce qui concerne la délégation d’actes dont le véhicule législatif a été identifié : la loi d’orientation et d’avenir agricole 2023. Mais, à y regarder de plus près, l’objectif de cet instrument est d’organiser la politique agricole française et de renouveler les générations agricoles. Marc Fesneau a d’ailleurs dévoilé qu’il traitera avant tout d’installation et de cession d’exploitation. Le sujet de la délégation d’actes y trouvera-t-il sa place ? Pour parfaire au mieux la rédaction du texte, une gymnastique intellectuelle sera indispensable au législateur pour raccrocher les wagons, avec l’appui de la profession. L’exercice sera difficile… voire impossible ? Mis sur la table, tous ces dossiers revêtent une importance cruciale pour alléger la charge de travail des praticiens, face au nombre inquiétant des vétérinaires en souffrance. Il y a urgence. 2023 se présente comme une année charnière.