Être vétérinaire et zèbre - La Semaine Vétérinaire n° 1983 du 31/03/2023
La Semaine Vétérinaire n° 1983 du 31/03/2023

EDITO

Auteur(s) : Valentine Chamard

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Haut potentiel intellectuel : HPI. Encore peu connu du grand public il y a quelques années, cet acronyme a été mis sur le devant de la scène par la série éponyme de TF1. Audrey Fleurot y campe une femme de ménage déjantée, HPI, propulsée auxiliaire de police du jour au lendemain grâce à ses facultés hors norme à résoudre des enquêtes par son analyse des moindres détails d’une scène de crime. S’il peut être reproché à la série de forcer le trait avec un personnage caricatural, elle a le mérite de lever le voile sur un fonctionnement cognitif différent de celui de la majorité de la population. À tel point qu’il est de moins en moins tabou de s’assumer HPI et que des centres spécialisés dans les tests de dépistage tournent à plein régime. La Semaine Vétérinaire a donc souhaité donner la parole à des vétérinaires « neuroatypiques ». Le sujet est encore sensible en France, alors que les Anglo-Saxons sont décomplexés depuis de nombreuses années face à cette question, qui alimente des sujets de conférences dans les congrès professionnels. La British Small Animal Veterinary Association a d’ailleurs consacré, lors de son congrès qui s’est tenu la semaine dernière, une journée à la neurodiversité. Car les vétérinaires, de par leurs aptitudes scolaires et leur attrait pour le soin de patients « non verbaux », seraient particulièrement concernés par la surdouance et les particularités qui en découlent.