Allô, les urgences ?

Le paysage vétérinaire français se redessine. L’arrivée des réseaux il y a quelques années en est l’exemple le plus marquant. Mais les praticiens n’ont pas attendu les financiers pour adapter leur offre à la demande des propriétaires, ainsi qu’à celle de leurs consœurs et confrères. En effet, en réponse aux difficultés d’assurer la permanence et la continuité de soins, des vétérinaires visionnaires se sont lancés il y a une dizaine d’années, parfois même avant pour les précurseurs, dans un nouveau modèle d’activité, consacré exclusivement aux urgences. Alors que la pénurie de praticiens se fait plus que jamais sentir, ces modèles de structures remportent un franc succès. Qu’ils soient proposés au sein d’établissements consacrés exclusivement aux urgences, dans une unité dédiée au sein de cliniques traditionnelles, avec des praticiens hospitaliers urgentistes, ouverts 24 heures sur 24 ou seulement en horaires décalés, en consultation à domicile, qu’ils assurent une prise en charge complète de l’animal ou effectuent les soins d’urgence avant de transférer l’animal au vétérinaire traitant, les clients comme les référents adhèrent à ce type de services. Le tout avec un niveau de compétences grandissant, les plateaux techniques et les protocoles de prise en charge étant de plus en plus pointus. La formation continue des équipes en est aussi une pierre angulaire. Des atouts qui séduisent également les candidats vétérinaires en quête d’un emploi où la routine n’existe pas, avec des plannings souvent flexibles.

• Voir dossier p. 32