Surveiller les signaux faibles pour désamorcer une future crise - La Semaine Vétérinaire n° 2012 du 24/11/2023
La Semaine Vétérinaire n° 2012 du 24/11/2023

Bien-être

ENTREPRISE

Auteur(s) : Par Françoise Sigot

Dans le cadre du forum annuel* de l'association Ergone, sa présidente Céline Porret-Condamin (L 03) a animé un atelier avec, en fil rouge, le bien-être des équipes et la surveillance des signaux faibles. Des éléments généralement anodins en temps normal, qui peuvent vite déclencher conflits et crises quand la machine s’enraye.

Dans un monde parfait, la force d’une équipe repose sur l’entente, la cohésion, des liens relationnels forts, mais aussi un engagement collectif vers un dessein partagé. Ce schéma rêvé n’exclut pas quelques contraintes, pas plus que de devoir renoncer à une part de liberté individuelle pour pousser dans le sens du collectif. Mais, au sein d'équipes de choc, cet ensemble cohabite avec bonheur et efficacité. Du moins, souvent. Car parfois, les belles équipes substrats des organisations qui performent présentent quelques faiblesses, et l’organisation patine, voire pire, s’enlise dans le conflit et la crise. « L’équipe est une force, mais aussi un équilibre instable », résume Céline Porret-Condamin (L03), présidente d'Ergone. Autant dire que pour éviter les situations extrêmes mieux vaut, d'une part, bien garder en tête que la belle machine peut s’enrayer et, d'autre part, rester vigilant pour repérer les signes laissant penser que l’on s’achemine vers un ou plusieurs dysfonctionnements. À cet égard, tout réside dans l’art de repérer les signaux faibles, indicateurs de tension. L’objectif étant de réguler ces tensions avant l’explosion, et donc la crise, qui elle sera bien plus compliquée à endiguer.

L’art de faire émerger les signaux faibles

Pour autant, même si l’objectif est bien d'apaiser les tensions, l’idée n’est pas de chercher à les gommer entièrement. « Dans toutes les équipes il existe des tensions, c’est un mécanisme inhérent à la vie et il...